Les trois grands tours écourtés d’une semaine ? C’est la préconisation du coureur cycliste espagnol Alejandro Valverde, qui considère que le Tour de France, d’Espagne et d’Italie, tous reportés en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, devraient s’en tenir à deux semaines de course.
« C’est une saison très particulière, des mesures très spéciales ont été prises. Moi, j’aurais peut-être raccourci les trois grands tours d’une semaine », a déclaré Valverde (40 ans depuis le 25 avril), lors d’un entretien virtuel avec la presse sportive espagnole diffusé ce lundi.
« C’est une année spéciale, ça n’a pas de sens de vouloir maintenir à tout prix les trois grands tours à trois semaines chacun. Pourquoi ? Parce que sinon (si les trois semaines de course sont maintenues partout), ça nous amène très loin, vers la fin de la saison », a clamé le coureur de la formation espagnole Movistar. La pandémie de nouveau coronavirus a forcé les organisateurs à reporter le Tour de France, initialement prévu du 27 juin au 19 juillet, qui sera finalement disputé entre le 29 août et le 20 septembre, comme annoncé le 15 avril par l’Union cycliste internationale (UCI).
« Quinze jours de compétition, c’est plus que suffisant »
Le Giro et la Vuelta devraient être organisés après, mais n’ont pas encore officialisé leurs nouvelles dates. L’UCI se laisse jusqu’au 15 mai pour fixer des dates. « Quinze jours de compétition, c’est plus que suffisant pour que les fans puissent en profiter, et pour que le Tour, le Giro et la Vuelta s’en sortent (économiquement) », a insisté le champion du monde 2018 sur route, qui a aussi convenu que « le Tour passera toujours en premier, évidemment ».
Valverde a aussi alerté sur les soucis financiers que pourrait générer cette crise sanitaire dans le cyclisme : « C’est sûr que l’économie a beaucoup chuté, le peloton professionnel en souffre beaucoup », a-t-il confié. « Il y a plusieurs équipes qui ont déjà eu recours à des plans de chômage partiel, certaines avec des réductions de salaires. (…) Le fait de ne pas courir, ce n’est pas bon pour les sponsors », a averti le coureur, un des doyens du peloton professionnel.
En revanche, pour ce qui est de Movistar, Valverde a tenu à rassurer : « Tout va bien pour nous, il n’y a eu aucune coupe salariale. Mais j’aimerais revenir à la normale, avec des mesures de protection et de sécurité, le plus vite possible, parce que sinon cela va devenir un chaos économique très conséquent. »
LQ/AFP