Coup double pour Julian Alaphilippe: le Français a remporté la deuxième étape du Tour de France, dimanche à Nice, et a retrouvé le maillot jaune porté quatorze jours l’an passé.
En larmes après l’arrivée sur la Promenade des Anglais, Alaphilippe a enflammé le final de cette première étape de moyenne montagne.
Le leader de l’équipe Deceuninck s’est imposé de justesse, d’une demi-roue, au Suisse Marc Hirschi dans un sprint à trois qui a conclu cette étape de 186 kilomètres, sous le soleil retrouvé dans le ciel de la Côte d’Azur après les intempéries de la veille.
Alaphilippe, 28 ans, a enlevé sa cinquième victoire d’étape dans le Tour. Privé de succès depuis le contre-la-montre de Pau dans le Tour 2019, il a ouvert son compteur 2020.
Le Français a attaqué sur les forts pourcentages de la montée d’Eze, à 13 kilomètres de la ligne. Rejoint très vite par Hirschi, un jeune Suisse (22 ans) prometteur pour ses débuts dans la Grande Boucle, puis par le Britannique Adam Yates, Alaphilippe a basculé au sommet du col des Quatre Chemins avec une vingtaine de secondes d’avance.
Le groupe des favoris s’est rapproché dans les derniers hectomètres quand le trio de tête s’est observé. Alaphilippe, fébrile, tendu, a réussi à résister au retour de Hirschi et a atteint son premier objectif du Tour.
«Aujourd’hui c’est très important, avait-il annoncé. C’est une très belle étape, avec un beau final. J’ai à coeur de bien faire, j’espère que les jambes seront là.»
L’étape, qui avait mal commencé pour David Gaudu, distancé dès les premiers kilomètres au lendemain de sa chute, a été ouverte par une échappée de sept coureurs (Sagan, Pöstlberger, Cosnefroy, Pérez, Asgreen, Skujins, Gogl). Benoît Cosnefroy est passé en tête au sommet du premier col notable de ce Tour, celui de la Colmiane, imité par un autre Français, Anthony Pérez, en haut du col de Turini, haut-lieu du Rallye Monte-Carlo. Mais l’écart n’a pas dépassé les trois minutes sur un peloton qui a contrôlé la situation.
Bien lancé par Bob Jungels
Le porteur du maillot jaune, Alexander Kristoff, a été distancé dans le Turini, classé en première catégorie. Trop dur (14,9 km à 7,4 %) pour le sprinteur norvégien et ses 78 kilos qui a laissé partir le peloton sur les routes devenues sèches de l’arrière-pays niçois dans cette étape présentant 3685 mètres de dénivelé positif.
La jonction a été réalisée au pied du col d’Eze, à 40 kilomètres de l’arrivée, avant que le Belge Dries Devenyns, au service de Julian Alaphilippe, dicte l’allure durant la montée puis laisse les responsabilités à l’équipe Jumbo. Alaphilippe s’est ensuite appuyé sur Bob Jungels au pied de la seconde montée, en prélude à son attaque décisive. Le Français sera donc en jaune pour la troisième étape qui mènera les coureurs, lundi, de Nice à Sisteron (198 km).
2e étape : 1. Julian Alaphilippe (FRA/DEC) les 186,0 km en 4 h 55’27 » (moyenne : 37,8 km/h); 2. Marc Hirschi (SUI/SUN) mt; 3. Adam Yates (GBR/MIT) à 1″; 4. Greg Van Avermaet (BEL/CCC) 2″; 5. Sergio Higuita (COL/EF1); 6. Bauke Mollema (PBS/TRE); 7. Alexey Lutsenko (KAZ/AST); 8. Tadej Pogacar (SLO/UAE); 9. Maximilian Schachmann (ALL/BOR); 10. Alberto Bettiol (ITA/EF1) tmt… 60. Bob Jungels (LUX/DEC) 7’02″…
Classement général : 1. Julian Alaphilippe (FRA/Deceuninck) 8 h 41’35 »; 2. Adam Yates (GBR/MIT) à 4″; 3. Marc Hirschi (SUI/SUN) 7″; 4. Sergio Higuita (COL/EF1) 17″; 5. Tadej Pogacar (SLO/UAE); 6. Esteban Chaves (COL/MIT); 7. Davide Formolo (ITA/UAE); 8. Egan Bernal (COL/INE); 9. Richard Carapaz (ECU/INE); 10. Tom Dumoulin (PBS/JUM) tmt……