Depuis son sacre de champion national à Mertzig, le Mosellan de l’équipe Tudor goûte sans modération le bonheur de ne pas passer inaperçu dans le peloton.

Impossible de le manquer. Dimanche dernier, Arthur Kluckers est passé en tête de peloton pour effectuer son travail routinier d’équipier dans le final de la Bretagne Classic du côté de Plouay. Il s’est certes effacé après avoir perdu le fil du peloton, mais son boulot avait été fait et plutôt bien fait, la sixième place de son coéquipier néerlandais Rick Pluimers pouvant en attester.

Depuis son sacre fin juin à Mertzig, le coureur de l’équipe Tudor a gardé son rôle d’équipier dont il s’acquitte fort consciencieusement. Mais il ne passe pas inaperçu dans la masse des hommes de l’ombre qui quadrillent le terrain dans le final des courses pour optimiser les chances de coéquipiers mieux armés pour l’emballage final.

Non seulement la version du tricot de champion donnée par Tudor est d’une fort belle tenue. Mais l’intéressé se plaît de l’accueil qui lui est réservé. Par le grand public. Mais aussi par ses pairs.

«Je suis content de porter les couleurs de champion», commente Arthur Kluckers qui n’a pas chômé ces dernières semaines. «J’ai eu une première phase d’entraînement en juillet, reprend-il. Il n’y avait pas d’autres courses que le Tour de France pour nous. J’ai donc repris en Pologne début août et j’ai été satisfait du contre-la-montre (14^e de la 7^e et dernière étape). Sur les autres étapes, j’ai travaillé pour l’équipe. Le premier jour, il pleuvait un peu, mais j’ai été content de profiter des éclaircies pour ôter ma veste de pluie et montrer mon maillot…»

Présent sur le Tour de Luxembourg

Il poursuit avec le sourire : «J’ai reçu quelques compliments, car beaucoup de coureurs m’ont dit qu’il s’agissait de l’un des plus beaux maillots du peloton.»

Après être tombé malade, comme beaucoup de coureurs, après le Tour de Pologne, il a remis un dossard pour le Franco Belge à la mi-août, puis pour la Bretagne Classic. «Dimanche, je me sentais bien, on a fait une belle course d’équipe», savoure-t-il.

Désormais lancé guidon en avant vers la fin de saison. Il va ainsi participer à compter de dimanche à trois épreuves d’un jour, en Italie (Grand Prix de l’Industrie à Larciano, dimanche, Tour de Toscane, mardi et Coppa Sabatini, jeudi).

«Puis je serai au départ du Tour de Luxembourg où je pourrai avoir quelques responsabilités même si notre leader pour le classement général (17-21 septembre) sera sans doute Marc Hirschi. Mais ce sera un objectif pour moi. J’essaierai d’être prêt. Après, on verra s’il y aura ou non des opportunités à prendre…», appuie Arthur Kluckers.

Il ne sait pas encore s’il sera appelé pour les championnats d’Europe (en Ardèche) où il se verrait bien préparer le chrono et le relais par équipes que le Luxembourg disputera pour la première fois de son histoire, alors que le Grand-Duché ne disposera que de deux places (contre six places l’an passé) pour la course en ligne au profil très sélectif.

Par contre, son programme de toute fin de saison n’est pas encore établi. Le champion national a bien le temps d’y songer. Et bien le temps de profiter de chaque sortie pour montrer ses plus belles couleurs.