Le Néerlandais Dylan van Baarle a enlevé dimanche la 119e édition de Paris-Roubaix après une attaque portée à 19 kilomètres de l’arrivée.
Van Baarle a donné à l’équipe Ineos, la plus riche du peloton, le premier succès de son histoire dans la reine des classiques qui a été courue à une allure-record, sous le soleil et dans la poussière.
Le Néerlandais, qui est âgé de 29 ans, s’est imposé pour la première fois dans une très grande course. Deuxième du championnat du monde l’an passé, il s’est classé deuxième du Tour des Flandres au début du mois.
Van Baarle a battu de près de deux minutes un petit groupe réglé par le champion de Belgique Wout van Aert après 257 kilomètres d’une course menée tambour battant.
L’équipe Ineos est passée à l’offensive à… 210 kilomètres de l’arrivée avec l’aide des Quick-Step. Le peloton des favoris (van der Poel, Küng) a été contraint à une poursuite de 105 kilomètres pour rentrer avant Haveluy.
À l’avant, le Slovène Matej Mohoric, le vainqueur du dernier Milan-Sanremo, a animé une échappée formée avant la Trouée d’Arenberg, à 111 kilomètres du vélodrome.
Mohoric, retardé un temps par un changement de vélo, a vu revenir ensuite un groupe réduit de favoris avant de repartir de l’avant, au seuil des 30 derniers kilomètres, avec le Belge Yves Lampaert.
Derrière eux, van Baarle a réagi avant de se détacher sur les pavés de Camphin, à l’entrée des 20 kilomètres, et se diriger vers le 7e succès néerlandais de l’histoire, huit ans après Niki Terpstra.
«Je n’y croyais pas…»
«Je n’y croyais pas lorsque je suis rentré dans le vélodrome, j’ai regardé de l’autre côté pour voir s’il y avait d’autres coureurs, mais non, j’étais seul (sic). C’était un objectif après ma deuxième place récemment dans le Tour des Flandres. Rien n’était planifié, il fallait courir devant, c’est ce que nous avons fait. On n’a pas toujours été chanceux, j’ai crevé, comme d’autres. Le résultat est incroyable. Avant le deuxième ravitaillement, on voulait rendre la course très difficile. Je me sentais très bien, je dois remercier l’équipe, on a fait une belle campagne de classiques. C’est la première fois que notre équipe remporte Paris-Roubaix, on a travaillé pour ça», a savouré Dylan van Baarle après l’arrivée.
Côté luxembourgeois, Alex Kirsch (Trek-Segafredo) n’a pas été chanceux puisqu’il a chuté rapidement, comme son leader, Mads Pedersen qui eut aussi l’infortune de crever. Ils n’ont pas terminé. Heureusement, la septième place de Jasper Stuyven les a réconfortés.
(AFP/LQ)