Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Souffrant d’allergie, Kevin Geniets, passé à l’attaque dans le Wolvenberg, à quelque 112 kilomètres de l’arrivée, a été contraint à l’abandon.
Vous avez été contraint à l’abandon. Que s’est-il passé?
Kevin Geniets : Oui, j’ai été embêté avec les pollens, j’ai fait de l’asthme.
Vous ne vous sentiez pas bien durant toute la course?
Non, jamais. Dès le début, je l’ai senti, cela revient souvent à ce moment-là de l’année. Cela a commencé à Paris-Nice, après ça dépend des jours. Aujourd’hui (lisez hier), j’ai compris tout de suite que je n’étais pas bien. Je voulais aider au maximum Stefan (Küng), mais voilà.
C’est frustrant?
Oui, cela fait quand même une belle semaine de m… (NDLR : il avait essuyé une crevaison mercredi dans À Travers la Flandre avant d’être freiné par une chute de Tim Merlier). C’est la vie, c’est le sport. Il y a toujours des hauts et des bas. Jusqu’à maintenant, tout allait bien. Tu sais qu’à un moment, ça va te rattraper. Depuis quatre ans que je suis chez les pros, j’ai l’habitude de ça.
Vous reportez donc vos ambitions sur les Ardennaises?
Exactement. Il reste trois belles courses à venir.
D’ici les classiques ardennaises, sera-t-il possible de réguler ce problème d’allergie?
Oui, j’ai des traitements, normalement ça marche. Je ne sais pas pourquoi cela n’a pas marché ici. Il y a des jours où cela arrive plus que d’autres.
Je savais que je ne pourrais pas jouer le final. Alors, je voulais faire de mon mieux pour l’équipe
Votre coéquipier Valentin Madouas souffrait de gastro-entérite (NDLR : troisième l’an dernier et très ambitieux pour cette 107e édition, il a dû jeter l’éponge après une centaine de kilomètres en raison de maux de ventre). Stefan Küng termine sixième…
Stefan a fait une belle course. Il est extrêmement fort. Valentin est malade. Il aurait préféré faire autre chose que de regarder la course dans le bus.
On vous a vu à l’attaque assez loin de l’arrivée aux côtés de Mads Pedersen et Matteo Trentin. Racontez-nous ce moment?
Je savais que je ne pourrais pas jouer le final. Alors, je voulais faire de mon mieux pour l’équipe. J’ai essayé de faire le maximum. Moi, dans tous les cas, je n’étais pas bien. On voulait juste avoir un coureur dans ce groupe pour qu’on évite de rouler derrière.
Vous avez disparu ensuite. Sur incident mécanique?
Oui, j’ai bloqué mon dérailleur peu après, ce qui m’a arrêté. C’est la vie…
Alex Kirsch a chuté
Alors qu’il se trouvait dans le peloton principal à quelque 71 kilomètres de l’arrivée, Alex Kirsch fut pris dans l’une des nombreuses chutes qui ont émaillé cette édition du Tour des Flandres. On l’a vu à terre aux côtés de Biniam Girmay (Intermarché), Matej Mohoric (Bahrain) ou encore Alexander Kristoff (Uno-X). Pour le Luxembourgeois, le Tour des Flandres était terminé. Mais plus de peur que de mal, il tiendra sa place dimanche sur Paris-Roubaix.
