L’Australien Caleb Ewan, deuxième mardi, n’a cette fois pas laissé passer sa chance et s’est imposé lors de la 11e étape du Tour de France mercredi à Poitiers.
Le sprinteur de La Lotto-Soudal a devancé d’un rien Peter Sagan et Sam Bennett, à l’issue d’un parcours de plaine, animé par l’échappée du Français Matthieu Ladagnous repris après près de 120 km en solitaire, et conclu par un final en léger faux-plat montant qui laissait la part belle aux sprinteurs.
Pour gagner, Ewan a remonté sur la ligne le Slovaque Peter Sagan (qui sera déclassé et replacé à la dernière place du peloton pour son geste) , qui a dû forcer le passage aux dépens du Belge Wout Van Aert, et l’Irlandais Sam Bennett.Vainqueur de la troisième étape, le 31 août, à Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), Ewan compte désormais 5 victoires d’étape dans le Tour. L’an passé, pour sa première participation, le petit gabarit australien (1,65 m) s’était imposé à trois reprises dans le Tour.
«Je savais qu’il fallait attendre à cause du vent de face», a expliqué la fusée de poche «aussie». «Je devais patienter même si c’était jusqu’au dernier moment. Hier (mardi), j’étais déçu de mon sprint. Avec deux victoires, je suis très heureux».
Dans cette étape de plaine, l’échappée solitaire de Matthieu Ladagnous, parti à l’avant dès le premier kilomètre, s’est prolongée jusqu’à 45 kilomètres de l’arrivée.
Le Pâlois, qui était cantonné au départ de Nice à un rôle d’équipier au service de Thibaut Pinot, s’est transformé en baroudeur, un exercice qu’il connaît pour en être à sa 11e échappée dans le Tour depuis 2007.
Derrière lui, le peloton a contrôlé l’écart. Il n’a accéléré vraiment que derrière un groupe de contre-attaquants (avec Stuyven, Naesen et Küng notamment) formé après une vingtaine de kilomètres et neutralisé par l’équipe Deceuninck pour Sam Bennett.
Bob Jungels tente sa chance
«C’est toujours le peloton qui décide, c’est lui qui fixe le tempo de la journée», a rappelé Yvon Madiot, le directeur sportif de Ladagnous à la Groupama-FDJ.
L’aventure a pris fin à l’entrée de la dernière heure de course quelques minutes avant l’abandon de l’Autrichien Gregor Mühlberger, malade et relégué très à l’arrière du peloton dans le final de cette étape qu’il a courue pour l’essentiel avec une surveste malgré la chaleur ambiante.
Un autre abandon a été enregistré après la chute de l’Espagnol Ion Izagirre dans une traversée de village, à 30 kilomètres de l’arrivée.
Dans le final, l’Autrichien Lukasz Pöstlberger a tenté sa chance aux 5 kilomètres. Rejoint par deux équipiers de Sam Bennett, Kaspeer Asgreen et Bob Jungels le trio sembla se dégager mais loe peloton emmené par les équipes Cofidis et Lotto Soudal sont revenus sur le duo Pöstlberger-Jungels. Ils ont été repris à 2 kilomètres de la ligne.
Jeudi, la 12e étape, le plus longue de cette édition avec 218 kilomètres, s’adresse en priorité aux baroudeurs et autres attaquants, entre Chauvigny (Vienne) et Sarran (Corrèze). La course passe par Saint-Léonard-de-Noblat, la bourgade de l’ancien champion français Raymond Poulidor, décédé en novembre dernier.
LQ/AFP