Après un début de Vuelta difficile, Bob Jungels, récent vainqueur d’étape sur le Tour de France, espère retrouver ses sensations.
La journée de repos d’hier a été rythmée en trois temps. Une sortie d’entraînement le matin suivie par le passage obligé des tests PCR, puis enfin les traditionnelles interviews. Ce n’est qu’en milieu d’après-midi que Bob Jungels, qui quittera l’an prochain AG2R-Citroën pour Bora-Hansgrohe, a pu se relâcher avec une sieste bien méritée.
Comment vous vivez votre début de Tour d’Espagne?
Bob Jungels : Ça va bien, mais honnêtement, cela s’avère beaucoup plus dur que je ne l’avais anticipé. Je savais toutefois que cela serait dur après ma coupure consécutive au Tour de France. Ma saison ne va pas s’arrêter après cette Vuelta, mais c’est vrai que j’ai vécu une première partie de Vuelta compliquée, j’ai eu mal aux jambes sur des étapes très dures. Sinon, l’esprit est toujours haut avec le bon classement général de Ben (O’Connor).
Vous êtes placé à son service…
Tout à fait, j’avais deux objectifs en prenant le départ. D’abord, c’est d’avoir une saison avec, au moins 80 jours de course et ça, c’est important pour la saison prochaine. Et si dans la deuxième et la troisième semaines, je retrouve ma forme, je vais essayer, pourquoi pas, de remporter une étape. Pour le reste, je suis au service de Ben.
Comment envisagez-vous le contre-la-montre du jour, pour la 10e étape à Alicante?
Je vais bien me préparer, faire comme d’habitude au niveau de mon approche. Sur un chrono de plus de 30 kilomètres, ce sont toujours les jambes qui parlent et vont décider. Je l’aborde comme un objectif et ensuite, on verra bien ce que cela va donner. Si c’est pour avoir une référence pour Ben, ce serait pas mal.
Je suis sur la liste pour les Mondiaux de Wollongong en Australie. Uniquement pour la course en ligne, car le chrono est trop rapproché de la fin de la Vuelta
Au niveau des parcours, on constate des étapes au tracé très sélectif…
Oui, dans les Asturies, c’est des étapes que j’avais déjà connues lors de mes premières participations à la Vuelta. Avant, on les abordait en deuxième et troisième semaines. Là, dans les premières étapes, j’ai trouvé que le niveau était très élevé, avec des étapes très rudes. Et puis, on a eu de la pluie, une forte humidité.
Concernant les étapes à venir que vous pourriez cibler, vous avez déjà regardé lesquelles pourraient le mieux vous convenir?
Honnêtement, pas encore de trop près, car j’attends le retour de mes jambes avant d’envisager quoi que ce soit. C’est ce que j’ai dit à l’équipe. Normalement, avec le chrono de ce mardi, l’étape suivante qui devrait arriver au sprint, je devrais aborder la suite avec plus de force. C’est ce que j’attends de voir. Je ne veux pas perdre inutilement des forces pour le moment sans avoir la garantie de pouvoir jouer la gagne.
Quel sera votre programme après cette Vuelta?
Je suis sur la liste pour les Mondiaux de Wollongong en Australie. Uniquement pour la course en ligne, car le chrono est trop rapproché de la fin de la Vuelta. Pour le reste, je n’ai pas encore discuté avec l’équipe de notre programme. Pour les classiques italiennes, je pense que cela dépendra de ma fraîcheur après le voyage en Australie.
Au bout du compte, cela vous fera une saison bien remplie…
Oui, c’était important pour moi après deux saisons avec seulement 35, 40 jours de course. Cette saison 2022 me fera du bien pour la prochaine.