Kevin Geniets sera le troisième élément d’une équipe Groupama-FDJ capable de s’inviter à la table des grands.
Vous avez manqué de chance mercredi à Waregem (À travers la Flandre) puisque vous avez été victime d’une crevaison au moment où l’équipe Trek-Segafredo accélérait puis, ensuite, avec la chute de Tim Merlier. Racontez-nous…
C’était vraiment pas de chance. Après mon dépannage, il y avait cinq groupes morcelés. Je passe de groupe en groupe. Cela vissait à fond, je roulais tout le temps à l’envers. Lorsque je reviens pour de bon, je voulais me remettre dans la course et c’est (Tim) Merlier qui chute effectivement juste devant moi. Alors après ça, la course était effectivement terminée pour moi.
Vous étiez pourtant parvenu à remonter…
J’ai essayé de me remettre dans la course, car on sait comment se déroulent les Flandriennes. Il y a toujours ce risque et à un moment donné, il faut tenter de se repositionner au mieux dans la course. Mais après la chute de Merlier, le peloton qui se coupe en deux et le groupe part devant, c’était plié. Sur le coup, cela fait c… Mais avec l’expérience que j’ai acquise sur les Flandriennes, on sait que ça peut arriver alors, il faut vite passer à autre chose.
Le plus important est que vous soyez en forme pour ce Tour des Flandres. Justement, comment vous sentez-vous précisément ?
Bien. Avec l’enchaînement de toutes les courses, je suis arrivé par le passé un peu fatigué au moment du Tour des Flandres. Cette année, j’ai vraiment pu mieux gérer. C’est aussi le signe que je récupère mieux que les années d’avant. Physiquement, je suis bien et mentalement, je me sens frais également. Du coup, je suis vraiment prêt pour dimanche.
Vous êtes trois à pouvoir afficher des ambitions, Valentin Madouas, Stefan Küng et vous. Comment abordez-vous les choses d’un point de vue collectif ?
On voit vraiment que Stefan et « Val« sont très forts. Ils jouent toujours les premiers rôles. Mais effectivement, on a une bonne équipe.
Quel sera à votre avis le plan établi dans votre équipe ?
Souvent, la veille, on a un grand briefing qui donne des indications sur le parcours. Ensuite, on évoque la course. Mais c’est difficile d’établir un plan concret sur ces classiques. Il y a tellement d’évènements qui peuvent interférer.
C’est clair, ils sont tellement forts, presque une jambe au-dessus des autres, mais cela ne veut pas dire que ce seront forcément eux les vainqueurs.
Évoquons les trois grands favoris. Vous êtes obligés d’en tenir compte, non ?
C’est clair, ils sont tellement forts, presque une jambe au-dessus des autres, mais cela ne veut pas dire que ce seront forcément eux les vainqueurs. Il faut sans doute avoir un coup d’avance et ne pas prendre le départ en se disant que ces trois favoris vont l’emporter et que nous n’avons pas de chance. Il faut toujours essayer de les avoir et y croire.
Si on regarde la liste des engagés, il y a trois grands favoris et une trentaine d’outsiders…
Oui, on sent que sur les Flandriennes, le niveau est très élevé. On trouve effectivement une trentaine de coureurs capables de l’emporter.
Dans votre équipe, dans ces classiques, comment communiquez-vous en course avec Stefan Küng et Valentin Madouas ?
On communique beaucoup et on essaie de se retrouver pas loin des uns des autres à des moments clés et on échange quelques mots. Savoir si tout va bien pour les uns, les autres. La communication est très importante.
La météo aura-t-elle son importance ?
Je n’ai pas encore regardé, le temps change tellement vite d’un jour à l’autre, d’une prévision à une autre. Je sais que pour le moment, depuis le début de ces Flandriennes, on n’a pas eu un jour sans pluie. Jeudi, on a fait la reconnaissance et le Koppenberg était mouillé, c’était pratiquement impossible de monter sur le vélo. On espère toujours que ce sera sec mais bon, on ne se focalise pas là-dessus.
Quels souvenirs que vous gardez de vos trois précédentes participations ?
Je trouve que c’est la Flandrienne la plus dure avec un enchaînement énorme à partir du Quaremont. En vingt, trente minutes, tu vas être juste à bloc. Ce sont un peu plus les jambes qui parlent sur le Tour des Flandres que sur les autres classiques. Parfois, ça se fait sur un seul placement.