Le Mexicain Isaac del Toro a remporté la 17e étape du Tour d’Italie, sa première dans le Giro, en s’imposant devant le Français Romain Bardet et l’Equatorien Richard Carapaz mercredi à Bormio.
Le coureur d’UAE conforte ainsi son maillot rose de leader en grappillant quelques secondes sur Carapaz et le Britannique Simon Yates, arrivé quatrième.
Le Luxembourgeois Kevin Geniets (Groupama-FDJ) a pris une belle 20e place après s’être glissé dans l’échappée du jour, forte d’une quarantaine d’unités. Sur le final, les derniers rescapés de cette longue fugue, dont Romain Bardet furent repris par ce qui restait du peloton.
Fragilisé la veille, Isaac del Toro (21 ans), a accéléré au sommet de la dernière bosse du jour pour revenir avec Carapaz sur Bardet, ultime rescapé de l’échappée matinale et qui avait lui-même attaqué dans le final, à environ cinq kilomètres de l’arrivée. Del Toro a ensuite fait la différence dans la descente technique et sinueuse menant jusqu’à l’arrivée pour s’imposer avec quatre secondes d’avance sur le Français et l’Equatorien et signer sa première victoire sur le Giro d’une révérence à la Pogacar.

Kevin Geniets a tenté sa chance avant de finir à une belle 20e place dans cette grande étape de montagne du Giro (Photo : Groupama-FDJ).
Au classement général, le coureur de l’équipe UAE grappille pour devancer désormais Carapaz, son nouveau dauphin, de 41 secondes et le Britannique Simon Yates, quatrième de l’étape, de 51 secondes. Il reste encore quatre étapes, dont deux de montagne vendredi et samedi, avant l’arrivée finale dimanche à Rome.
La joie dans le camp UAE a été intense au lendemain d’une journée catastrophique où le leader désigné au départ, l’Espagnol Juan Ayuso, avait tout perdu en concédant près d’un quart d’heure sur la ligne avant de lâcher de nouveau rapidement mercredi. Del Toro lui-même avait affiché mardi des signes de faiblesse et perdu plus d’une minute sur Carapaz.
Mercredi, son punch a fait la différence lors d’une étape de montagne qui comportait deux grands cols, dont le redouté Motirolo, mais présentait un final plus facile avec seulement une bosse de trois kilomètres pour faire la différence avant la descente vers Bormio. La victoire de Del Toro est aussi un crève-cœur pour Bardet qui va prendre sa retraite dans deux semaines à l’âge de 34 ans et qui veut sur ce Giro devenir le 113e coureur de l’histoire à avoir gagné sur les trois grands Tours.
Quant à Kevin Geniets, il avait donné le maximum. « «Aujourd’hui (mercredi), ça s’est vraiment fait au mental. J’ai suivi plusieurs coups qui étaient bien partis avant d’être neutralisés, mais je ne voulais vraiment pas lâcher pour réussir à être dans la bonne. Ça a roulé extrêmement vite toute la journée, et dans le Mortirolo, j’ai pris mon rythme pour ne pas exploser.. Cela m’a permis d’accrocher le groupe des leaders après la descente. J’ai fait le maximum de ce que je pouvais aujourd’hui, confiait-il. C’est dans la droite lignée de ce qu’on fait depuis plusieurs jours. On se donne à 100% et on exploite 100% de nos possibilités», résumait le champion national.
(Avec AFP)