L’ancien coureur cycliste néerlandais Lieuwe Westra, surnommé « la Bête » pour son style tout en force, est décédé à l’âge de 40 ans après avoir été longtemps victime de dépression, ont indiqué son biographe et les médias néerlandais dimanche.
Son corps a été retrouvé dans son bureau samedi près de la ville de Enkhuizen (nord-ouest), a précisé la radio Omrop Fryslan. « Il était trop tard pour toute tentative de réanimation », a-t-on ajouté de même source.
« Lieuwe Westra, 40 ans, est mort samedi après-midi », a déclaré pour sa part son biographe Thomas Sijtsma sur Twitter. « Ces dernières années, l’ancien coureur a livré une bataille avec lui-même et l’a perdue », a regretté Sijtsma, ajoutant : « Repose en paix, Bête ».
Né en 1982, Westra était passé professionnel en 2009 en intégrant l’équipe Vacansoleil. Il avait remporté sa première victoire d’étape et le classement général du Tour de Picardie la même année.
Sa première victoire d’étape dans une épreuve du World Tour date de 2012 dans le Paris-Nice avec une deuxième place au général à la clé derrière le Britannique Bradley Wiggins. La même année, le coureur néerlandais avait remporté le Tour du Danemark. Des victoires d’étapes dans le Tour de Catalogne et au Critérium du Dauphiné avaient suivi en 2014 et Westra avait également aidé Vincenzo Nibali à remporter le Tour de France cette année-là.
Son style très puissant et son opiniâtreté lui avaient valu son surnom. Il avait pris sa retraite de coureur professionnel de manière inattendue en 2017.
« Westra avait alors motivé sa décision par des raisons personnelles. Il avait confié l’automne précédent souffrir de dépression en raison notamment d’un échec sentimental tout en s’interrogeant sur sa carrière de coureur cycliste », a précisé l’agence nationale néerlandaise ANP.
Westra avait aussi reconnu dans une biographie publiée en 2018 avoir utilisé de la cortisone, une substance interdite par la réglementation antidopage. « Je me la suis injectée pour aller plus vite, pour remporter des prix et recevoir des compliments », avait-il avoué. « Il fallait se fixer des limites à ce qui était acceptable pour lutter avec les meilleurs. »