Jempy Drucker (Cofidis), Alex Kirsch (Trek-Segafredo) et Ivan Centrone (Xelliss-Roubaix) sont au départ de l’épreuve qui débute ce mercredi.
On se souvient d’un temps pas si ancien où l’Étoile de Bessèges ne parvenait plus à réunir qu’un peloton relativement modeste. Presque exclusivement franco-français. En 2018, ce n’est pas si loin, seulement deux formations du WorldTour, Groupama-FDJ et AG2R, étaient au départ. S’il ne s’agissait pas de cette satanée crise sanitaire, on pourrait s’amuser à constater que cette course par étapes, traditionnellement la première de la saison dans l’Hexagone, dont l’avenir s’est écrit à un moment en point d’interrogation, est de nouveau très à la mode !
Annulations après annulations, plusieurs grands noms se sont reportés sur cette épreuve qui se déroule dans le sud de la France et souvent disputée sous un joli soleil de fin d’hiver. Preuve a été de nouveau faite, dimanche dernier avec le Grand Prix La Marseillaise, que, malgré la réalité de l’épidémie, les organisateurs parviennent à réussir l’impossible pour ces épreuves professionnelles.
C’est ainsi que le Belge Greg Van Avermaet et son acolyte Oliver Naesen se sont donc installés à la place de deux coéquipiers, dont Ben Gastauer, par exemple. Ce jeu de chaises musicales s’explique par le simple fait que ces coureurs, spécialistes des classiques, ont évidemment un grand besoin de courir avant de participer aux premières classiques flandriennes, programmées le 27 février, avec le Het Nieuwsblad.
C’est ainsi qu’avec les deux coursiers d’AG2R Citroën, on retrouvera des grands noms des courses d’un jour, comme Sep Vanmarcke (Israel Start-Up Nation), Alberto Bettiol et Michael Valgren (EF Education), Philippe Gilbert, John Degenkolb, Tim Wellens (Lotto Soudal), Edvald Boasson Hagen, Niki Terpstra (Total Direct Énergie), Silvan Dillier (Alpecin-Fenix), Mads Pedersen (Trek-Segafredo) ou encore Michal Kwiatkowski (Ineos Grenadiers).
Kirsch est un habitué
Le plateau étant bouclé longtemps à l’avance, on imagine que bon nombre d’équipes, face à l’annulation du Tour de Valence, ont dû tenter, en vain, de se rabattre sur cette Étoile de Bessèges. Outre les coureurs de classiques et les sprinteurs (Pascal Akermann pour Bora, Nacer Bouhanni pour Arkéa-Samsic), on retrouve également des coureurs de classements généraux, comme, par exemple, Egan Bernal, Geraint Thomas ou encore Bauke Mollema et Vincenzo Nibali. Bien entendu, inutile d’attendre l’impossible ici, mais l’un ou l’autre devrait néanmoins se tester.
Dans ce peloton finalement imposant, on retient la présence de Jempy Drucker qui va s’élancer sous ses nouvelles couleurs de Cofidis. Forcément, il est chaud bouillant. « Je me sens bien, même si c’est toujours difficile de prévoir quoi que ce soit avant la première course de la saison. Ce sera important de retrouver des sensations et de bien fonctionner en équipe pour mes débuts avec Cofidis. Je suis impatient. Pour le reste, je pense qu’on verra au jour le jour », rapporte ainsi Jempy Drucker. Lequel n’a pas participé à cette épreuve depuis 2014, mais retrouvera à ses côtés un autre sprinteur, le Français Christophe Laporte, lauréat de cette Étoile de Bessèges en 2019.
Alex Kirsch se retrouve également au départ. Lui, c’est carrément un vieil habitué, car il en est à sa cinquième participation consécutive depuis qu’il est passé chez les pros. « Je me sens très bien. Cela va être une belle course avec ce plateau. Les étapes sont courtes, mais seront intenses. Je remarque qu’il y a des arrivées pour tous les genres de coureurs. Pour une reprise, c’est l’idéal », relève avec enthousiasme le coureur de Trek-Segafredo.
Enfin, rappelons qu’Ivan Centrone (Xelliss-Roubaix) est également convié à la fête, juste après La Marseillaise et avant le Tour des Alpes et du Var, la semaine prochaine ! « Je suis vraiment content de disputer cette épreuve avec un tel plateau », explique-t-il.
Denis Bastien
Les étapes :
Ce mercredi, 1re étape : Bellegarde Bellegarde (141 km) jeudi, 2e étape : Saint-Geniès – La Calmette (154 km) Vendredi, 3e étape : Bessèges – Bessèges (156 km) Samedi, 4e étape : Rousson – Saint-Siffret Pays d’Uzès (152 km) Dimanche, 5e et dernière étape : Alès – Alès (CLM de 11 km)
Les principaux engagés :
AG2R Citroën : Van Avermaet, Naesen, Sarreau, Touzé; Ineos Grenadiers : Bernal, Doull, Ganna, Kwiatkowski, Puccio, Thomas; Trek-Segafredo : Kirsch, Mollema, Nibali, Pedersen; EF Education : Bettiol, Keukeleire, Uran, Valgren; Groupama-FDJ : Sarreau, Brunel, Lienhard, Stewart, Seigle; Total Direct Énergie : Boasson Hagen, Latour, Petit, Terpstra, Turgis; Lotto Soudal : Wellens, Gilbert, Degenkolb; Bora-Hansgrohe : Ackermann, Grossschartner, Postelberger; Arkéa-Samsic : Bouhanni; Israel StartUp Nation : Hermans, Vanmarcke; Cofidis : Wallays, Laporte, Drucker, Allegaert; Qhubeka Assos : Pelucchi, Nizzolo; B&B Hotels : Coquard, Pacher; Alpecin-Fenix : Merlier, Dillier; Intermarché-Wanty : Eiking, Van Poppel; Delko : Grosu; Xelliss-Roubaix : Centrone