C’est le sprinteur français Arnaud Démare (Groupama-FDJ) qui a remporté Paris-Tours, dimanche devant le Français Fanck Bonnamour (B&B Hôtels) et le Belge Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) à l’issue d’un final échevelé. Bob Jungels (AG2R-Citroën) fut un acteur remarqué de cette dernière classique de la saison.
Les chemins de vignes, mais encore et surtout les dernières côtes qui hérissaient le final de la classique française Paris-Tours, ont eu le don de faire exploser le peloton de cette dernière grande course de la saison 2021.
Le trio composé par les Belge Frederik Frison (Lotto Soudal), Stan De Wulf (AG2-Citroën) et le Français Franck Bonnamour (B&B Hôtels) sont sorties du peloton à une cinquantaine de kilomètres.
Puis, un contre lancé par le Français Valentin Madouas (Groupama-FDJ) et suivi par son compatriote et coéquipier Arnaud Démare, mais aussi Matis Louvel (Arkéa), l’Espagnol Roger Adria (Kern Pharma), Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) et surtout Bob Jungels (AG2R-Citroën), qui protégeait efficacement son coéquipier belge Stan De Wulf. Il restait 17 kilomètres de course.
Duo Démare-Stuyven
Si Frison essuyait une crevaison, c’est dans une côte qu’Arnaud Démare et Jasper Stuyven repartaient en duo. Ils allaient rester longtemps à quelques secondes du duo de tête. C’est juste après la flamme rouge qu’ils allaient remettre la main sur Bonnamour et De Wulf. Finalement, c’est Arnaud Démare qui allait s’imposer au sprint devant Franck Bonnamour et Jasper Stuyven.
Bob Jungels impressionne
Derrière dans le dernier kilomètre, Bob Jungels allait tenter de prendre la cinquième place en résistant au retour d’un peloton réduit à une vingtaine d’unités. Il finira finalement à la 21e place. Mais il a démontré qu’il avait retrouvé un très bon niveau.
Un peu plus loin, on retrouvait Jempy Drucker (Cofidis), classé 42e et Alex Kirsch (Trek-Segafredo), 52e. Tous deux n’avaient pas démérité dans cette course de mouvement
De son côté, Arnaud Démare buvait du petit lait. Sa saison 2021 n’avait pas été celle qu’il avait escompté, puisque le sprinteur français n’avait pu remporter d’étape sur le Tour de France, où il fut hors délais dans la 9e étape arrivant à Tignes, ni sur la Vuelta. Avec seulement un bouquet sur la Route d’Occitanie, cette victoire dans Paris-Tours, a le don de lui faire retrouver le sourire. «Remporter Paris-Tours après mon début de saison difficile, la Vuelta mitigée, c’est bien. On a tout fait bien pour continuer à y croire. Ça tourne, gagner sur la dernière course de la saison, c’est bien, surtout avec la manière. Je tournais autour, deuxième, troisième… Les chemins de vigne ont durci le parcours. C’était devenu pour dur les sprinteurs. On devait attaquer. Avec Japsper Stuyven, on a bouché les dix secondes, on était à la rupture, on reprenait seconde par seconde. On les a repris au kilomètre, j’ai voulu lancer le sprint de loin, je n’ai rien lâché, j’y ai vraiment cru», résumait l’ancien vainqueur de Milan – Sanremo, âgé de 30 ans.
Denis Bastien