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Curci, héros du dernier rassemblement international : «Ça m’a donné des frissons»


Alessio Curci veut enchaîner. (Photo : mélanie maps)

LES LUXEMBOURGEOIS À L’ÉTRANGER Buteur pour sa première sélection, la semaine passée, Alessio Curci se réjouit de ne pas couper à cause du Mondial.

Alessio est rentré chez lui à 17 h pile, jeudi. Il revenait de son entraînement de l’après-midi avec la réserve de Mayence, puisque la Regionalliga, elle, ne s’arrête pas pendant le Mondial. Aussitôt, l’attaquant a sauté sur sa télécommande, allumé sa télévision pour voir Portugal – Ghana et son idole Cristiano Ronaldo. Mais lui qui a lu que CR7 avait indiqué qu’il mettrait un terme à sa carrière internationale en cas de titre au Mondial, espère que les Lusitaniens n’iront pas au bout. «Comme ça j’aurai une chance de le voir en mars» pour le début des éliminatoires de l’Euro-2024, et d’autant plus qu’on devrait revoir beaucoup plus souvent le Rédangeois sur le terrain après ses coups d’éclat face à la Hongrie et à la Bulgarie. Lui s’en moque pour l’heure : il a encore trois matches de championnat à jouer d’ici à la fin d’année.

Cela faisait un bout de temps que vous attendiez votre tour puisque votre première convocation date d’octobre 2019. Pourquoi est-ce que, la semaine passée, le moment semblait enfin venu?

Alessio Curci : Je ne sais pas. Il faudrait demander au coach. Moi, j’ai juste continué à donner le meilleur de moi-même, même si j’attends mon tour depuis trois ans. Et je ne crois pas avoir fait autre chose que progresser. Peut-être que le sélectionneur, en me donnant ma chance, a voulu me passer le message que j’étais sur le bon chemin. Mais je crois surtout qu’il avait envie de voir sur quels jeunes il peut compter pour les prochains éliminatoires parce que l’idée, c’est de faire une bonne campagne. Mais de mon côté, je suis fier d’avoir pu enfin porter ce maillot.

D’autres sont arrivés dans ce groupe bien après vous et ont reçu leur chance plus tôt…

Mais ce sont des garçons que je côtoie et je suis content pour eux! Il n’y a aucune jalousie de ma part. D’ailleurs, si d’autres avaient pu lancer leur carrière internationale là, en novembre, ça m’aurait fait plaisir.

Mais cela fait pourtant un bout de temps que Luc Holtz dit chercher un joueur de votre profil, capable de prendre la profondeur. Pourquoi pas avant?

Le coach avait ses raisons et à aucun moment je n’aurais eu à avoir l’air lassé de ne pas rentrer. J’ai été content de faire ces expériences, ces déplacements. Tout le monde ne vit pas ça. Moi, je savais que ma chance allait venir à un moment où à un autre et même si cela avait dû durer encore un ou deux ans, j’aurais attendu! Parce que là, on ne parle pas du club. En club, oui, on peut se permettre d’être saoûlé. Mais pas quand c’est pour le pays!

Je peux faire mal à n’importe quelle défense

Vous attendiez-vous à faire autant de dégâts aussi vite à l’international? Car au-delà de votre but face aux Hongrois, vous avez énormément fait souffrir la défense bulgare…

Je sais de quoi je suis capable et je sais qu’avec ma vitesse, je peux faire mal à n’importe quelle défense. Dans ma tête, je m’étais préparé à cette première fois. Je savais précisément quoi faire et je savais que ça allait bien se passer.

Êtes-vous plus fier de votre premier but international contre la Hongrie ou de votre première tituarisation internationale contre la Bulgarie?

Ah ça… Je pense plutôt la titularisation! Rentrer sur la pelouse avec dix autres gars et chanter l’hymne, c’est un moment très spécial. Ça m’a donné des frissons. Ce moment, je l’avais tellement attendu…

Ça ressemble à quoi de revenir dans un vestiaire de Regionalliga quand on vient de marquer son premier but international et qu’en face, il y avait un défenseur de Bundesliga, Vilmos Orban, du RB Leipzig?

Oh ils m’ont accueilli comme d’habitude. Ils m’ont félicité. Et la vie continue. Et puis moi, l’adversaire, je m’en fous. Qu’il soit de D4 allemande ou de Leipzig… Mais bon, c’est vrai, en l’ayant fait, en l’ayant vécu, savoir que ça marche aussi au haut niveau, ça fait plaisir. Et je ne peux qu’en redemander. Mais après une semaine comme ça, aussi intense, pendant laquelle j’ai fait le plein de confiance, je suis content de pouvoir continuer en championnat (NDLR : son équipe affronte Ulm ce week-end).

Vous vous interdisez de rêver à l’équipe A de Mayence d’ici à la fin de saison?

Je ne me concentre pas sur ce qui pourrait arriver. Chacun fait son chemin et on verra bien ce qui peut arriver.