Les conséquences économiques de la crise du coronavirus doivent être un « dernier avertissement » pour une Formule 1 « pas saine et pas durable », a souhaité le team principal de McLaren, Andreas Seidl, mercredi.
« Je pense que la crise que nous traversons est le dernier avertissement pour un sport qui n’était pas sain et pas durable auparavant et a désormais atteint un point où nous avons besoin de changements drastiques », a déclaré l’Allemand lors d’un point presse virtuel.
Des déclarations qui interviennent alors que McLaren appelle à réduire le plafond budgétaire que devront respecter les écuries à compter de la saison prochaine de 175 à 100 millions de dollars (environ 160 à 90 millions d’euros). « Le plus important est de franchir cette prochaine grande étape, dont nous pensons qu’elle est absolument nécessaire compte tenu de toutes les pertes financières auxquelles nous serons confrontés cette année », a plaidé le dirigeant à la veille d’une nouvelle réunion entre la F1, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) et les dix équipes.
S’il ne voit « aucun signe que la F1 puisse ne plus exister l’an prochain », Seidl s’inquiète d’un « risque de perdre des écuries si nous n’agissons pas maintenant. » « Si nous prenons les bonnes décisions, la Formule 1 pourrait être plus durable à l’avenir et en meilleure santé par rapport à ce qu’elle était ces dernières années », poursuit-il. « En fin de compte, cela devrait contribuer à améliorer le sport et le spectacle, ce qui est dans l’intérêt de tous et des fans ».
L’ancien dirigeant de Porsche en endurance estime également qu’il est « trop tôt » pour avoir une idée d’une éventuelle date de reprise de l’activité dans les usines ou des Grands Prix, pas plus que de l’ampleur des pertes que subira son écurie.
AFP/LQ