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Comment empêcher une flambée des cas aux « JO de la pandémie » ?


Les responsables olympiques assurent que 85% des sportifs et des délégués séjournant au Village seront vaccinés. (illustration AFP)

Les Jeux olympiques de Tokyo ne ressembleront à aucun des JO passés, avec le spectre du Covid planant sur le plus grand événement sportif du monde et des organisateurs bien décidés à empêcher une flambée de cas.

Voici un aperçu des moyens mis en œuvre pour lutter contre le Covid-19 et ses variants avant et pendant les JO prévus du 23 juillet au 8 août.

Quelles mesures préventives ?

Le dernier manuel de règles à respecter par les athlètes et les responsables sportifs énumère sur 70 pages des exigences qui commencent avant même l’arrivée au Japon. Les quelque 11 000 sportifs qui commencent à arriver dans l’archipel doivent subir deux tests de dépistage dans les 96 heures avant leur voyage puis à leur arrivée. Ils seront testés quotidiennement pendant leur séjour et devront quitter le Village olympique dans les 48 heures suivant la fin de leur compétition. Ils ne seront autorisés à aller nulle part ailleurs que sur leur lieux d’hébergement et de compétition avec interdiction d’utiliser les transports publics. Les masques seront obligatoires, même sur le podium, avec des exceptions uniquement pour manger, dormir, s’entraîner et concourir.

Qu’en est-il des vaccins ?

Les responsables olympiques assurent que 85% des sportifs et des délégués séjournant au Village seront vaccinés. La vaccination n’est pas obligatoire, mais fortement encouragée. Les règles seront les mêmes pour tous les participants, vaccinés ou non. Tokyo-2020 a organisé la vaccination de 40 000 responsables, volontaires, journalistes locaux et agents aéroportuaires.

Que se passe-t-il en cas d’infection ?

Les athlètes seront soumis à des tests antigéniques salivaires quotidiens. En cas de résultats positif ou incertain, ils subiront un test PCR salivaire de suivi. Si ce test est positif, ils subiront un test PCR nasopharyngé. Un troisième résultat positif signifiera que le sportif est exclu des Jeux. Il devra s’isoler ou être hospitalisé et sera considéré comme « non partant » plutôt que « disqualifié » de sa compétition.

Que faire en cas de « contact rapproché » ?

Les choses sont plus compliquées pour les « contacts rapprochés » d’une personne infectée. Ce terme s’applique uniquement aux personnes qui ont passé 15 minutes ou plus à moins d’un mètre de la personne infectée sans porter de masque. Il peut s’agir d’un colocataire ou d’un compagnon de table, mais probablement pas d’un partenaire de tennis, par exemple. Les personnes considérées comme cas de « contact rapproché » devront attendre patiemment pour savoir si elles sont jugées aptes à continuer à participer aux Jeux. Les décisions seront prises « au cas par cas ». Si les « contacts rapprochés » sont autorisés aux compétitions, ils pourront être soumis à des restrictions supplémentaires, notamment être déplacés dans une pièce à part et prendre leurs repas seuls.

Que faire si quelqu’un tombe malade ?

Le personnel médical et les installations sanitaires sont essentiels à tous les Jeux olympiques mais, ici, les enjeux sont encore plus élevés en raison de la pandémie. Selon les organisateurs, quelque 7.000 membres du personnel médical, dont des médecins et des infirmières, seront mobilisés. Le nombre de lits disponibles n’a pas été précisé. La recherche de personnel de santé pour les JO a fait l’objet de controverses au Japon en raison d’une récente flambée d’infections qui a mis à rude épreuve les hôpitaux. Le Comité international olympique s’est engagé à faire venir du personnel médical supplémentaire.

Qui porte la responsabilité des risques ?

Les participants aux JO venant de l’étranger, y compris les sportifs, les cadres des équipes et les journalistes, sont tenus d’avoir une assurance qui couvre les traitements médicaux et le rapatriement. Les règlements olympiques précisent que l’assurance doit inclure une couverture Covid-19. Avant d’entrer au Japon, les sportifs doivent signer un « engagement écrit » à respecter les restrictions liées au coronavirus et à assumer la responsabilité de leur voyage. « Malgré toutes les précautions prises, les risques et les impacts peuvent ne pas être totalement éliminés », prévient le manuel de Tokyo-2020. « Par conséquent, vous acceptez d’assister aux Jeux olympiques et paralympiques à vos propres risques ».

LQ/AFP