L’AS Rome, à la peine dans le championnat d’Italie, se console avec son rôle de dernier ambassadeur du football italien, quasiment rayé de la carte européenne, avec un quart de finale aller de Ligue Europa jeudi (21 h) contre l’Ajax à Amsterdam.
La scène continentale est aussi celle où rêvent de briller en juin, lors de l’Euro, les nombreux internationaux azzurri de la Roma : de Lorenzo Pellegrini à Leonardo Spinazzola en passant par Gianluca Mancini, Bryan Cristante, voire l’outsider Stephan El Shaarawy en attendant le retour prochain du grand blessé Nicolo Zaniolo.
Pour les Giallorossi, cette première saison sous la présidence de Dan et Ryan Friedkin, les nouveaux patrons américains, est celle des paradoxes.
La Roma est le club fournissant le plus d’internationaux à Roberto Mancini et le dernier des sept engagés italiens encore vivant dans les coupes européennes, après le zéro pointé en huitièmes de finale en Ligue des champions (Juventus, Atalanta et Lazio out, après l’Inter sortie en poules) et les éliminations de Naples et Milan en C3.
Mais, en championnat, le club de la capitale est aussi le dernier de ce même groupe des sept grands d’Italie. Dans le « tournoi dans le tournoi » contre ces six rivaux pour les places qualificatives pour l’Europe, la Roma s’est même totalement écroulée avec seulement trois points pris (trois nuls) sur… vingt-sept possibles.
Restant sur deux défaites et un nul en Serie A, l’équipe de la Louve est désormais à cinq points du Top 4 synonyme de qualification pour la C1, l’objectif fixé à l’entraîneur Paulo Fonseca, après deux échecs consécutifs à l’atteindre (6e puis 5e).
Le paradoxe romain
« On va continuer à lutter, l’équipe y croit », a assuré ce week-end le Portugais, qui n’entend toutefois pas laisser passer la chance qui représente aussi la Ligue Europa dont le vainqueur sera aussi qualifié pour la Ligue des champions.
Le paradoxe romain est celui d’une équipe qui joue bien, parfois même très bien comme face au Shakhtar Donetsk en huitième de finale (3-0, 2-1), mais qui est aussi traversée d’étranges absences et de flottements, à tous les étages.
Sur le terrain, avec des matches ratés dans les grandes largeurs, mais aussi en dehors avec des bourdes administratives synonymes de défaites sur tapis vert (joueur non enregistré lors de la 1re journée, un sixième changement non réglementaire en Coupe d’Italie) et des tensions dans le vestiaire.
En janvier, le buteur et capitaine Edin Dzeko avait été écarté pour avoir contesté des choix de son entraîneur avant d’être réintégré, mais sans le brassard. Et ces derniers jours, la presse a évoqué de nouvelles passes d’armes après le nul à Sassuolo (2-2).
Dans ce contexte, et malgré le retour comme titulaire du précieux Jordan Veretout un mois après sa blessure musculaire, la Roma n’arrive donc pas vraiment en favorite à Amsterdam.
L’Ajax reste sur 24 matches consécutifs sans défaite toutes compétitions confondues, soit la série la plus longue d’invincibilité du club depuis l’historique cuvée 1995 marquée par son ultime sacre en C1. Avec au passage quatre victoires en quatre matches contre Lille (16e) et les Young Boys Berne (8e) en C3.
Leur dernière défaite en date, les Néerlandais la doivent précisément à un club italien, l’Atalanta, en décembre lors de la dernière journée de la phase de poules de Ligue des champions. Ce revers (0-1) avait scellé la fin de l’aventure en C1 et envoyé l’Ajax se consoler en C3.
LQ/AFP
Jeudi (21 h)
Grenade (ESP) – Manchester United (ENG)
Arsenal (ENG) – Slavia Prague (CZE)
Ajax Amsterdam (NED) – AS Rome (ITA)
Dinamo Zagreb (CRO) – Villarreal (ESP)
Matches retour le 15 avril