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C1 : Zidane, la magie européenne opère-t-elle toujours ?


"Je m'en vais car je sens que le club ne me donne pas la confiance dont j'ai besoin, ne m'offre pas le soutien (nécessaire) pour construire quelque chose à moyen ou long terme" (Photo AFP)

Devancé par l’Atlético en Liga, plombé par les absences, le Real Madrid s’en remet à la magie de la Ligue des champions et à son talisman européen, Zinédine Zidane, pour faire un sort à l’Atalanta Bergame mercredi en huitièmes de finale aller (21h).

Une série inédite de trois sacres entre 2016 et 2018 pour son premier mandat au Real, puis… plus rien. Depuis mars 2019, date de son retour à la baguette à Madrid, le mage Zidane semble avoir perdu une partie de son fluide en C1, éliminé par Manchester City (1-2, 1-2) en huitièmes en 2020, puis malmené par le Shakhtar Donetsk en phase de poules cet automne (2-3, 0-2).

De quoi soulever des interrogations parmi les supporters « madridistes » : la Ligue des champions est-elle toujours LA compétition fétiche de « Zizou » ? Difficile de se faire une idée, vu la flopée de blessures qui compliquent la tâche du technicien marseillais depuis le début de l’année 2021.

Benzema forfait

Aux absences de Rodrygo, Fede Valverde, Alvaro Odriozola, Eden Hazard, Eder Militao et Marcelo se sont récemment ajoutées celles du défenseur Dani Carvajal (cuisse droite) et surtout du capitaine emblématique Sergio Ramos (opéré du ménisque interne du genou gauche et indisponible jusqu’à fin mars), qui n’a toujours pas prolongé au Real alors que son contrat expire le 30 juin.

Zidane lui-même a été un temps éloigné de son équipe fin janvier en raison d’un test positif au Covid-19. Et, peut-être l’absence la plus difficile à combler pour « ZZ », celle de son goleador et compatriote Karim Benzema (17 buts cette saison), touché à une cheville contre Valence (2-0 le 14 février en Liga). Absent du groupe madrilène à Valladolid samedi en Liga (succès 1-0), « KB9 » n’ira pas en Italie, selon le groupe communiqué lundi par le Real.

Mais même si l’Atalanta fait forte impression en C1 depuis la saison passée, où il n’avait chuté que dans le temps additionnel en quart de finale face au Paris SG (2-1), la formation de Gian Piero Gasperini aborde ce huitième sans espoirs démesurés contre les favoris madrilènes… sans partir battue pou autant contre un Real qui a montré des faiblesses en phase de poules.

Planche de salut

Reste que pour le Real, treize fois vainqueur de l’épreuve reine européenne, et pour Zidane, sacré comme joueur (2002), comme entraîneur-adjoint (2014) et comme entraîneur principal (2016-2018), la Ligue des champions a souvent constitué une planche de salut après des périodes de remous.

En novembre 2019, alors que le Real sombrait et que « ZZ » jouait sa peau, la victoire 6-0 contre Galatasaray avait permis aux Madrilènes d’enchaîner 21 matches sans défaite jusqu’à début février. Puis le 9 décembre dernier, la cruciale victoire face au Borussia Mönchengladbach (2-0) a permis aux Madrilènes de valider leur ticket pour les 8es de finale de Ligue des champions en tant que premier de groupe, et d’enchaîner 9 matches sans défaite jusqu’à mi-janvier.

« Les joueurs savent que, dans une carrière, dans une saison, il y a des moments difficiles, mais ils savent aussi qu’ici, comme équipe, on peut faire de grandes choses », a-t-il lancé en décembre après la phase de groupes.

En bon gestionnaire de son effectif, Zidane est désormais obligé de confier plus de responsabilités offensives à des joueurs qui ne sont d’habitude pas la première option. C’est le cas du jeune Brésilien Vinicius, dont « Zizou » attend beaucoup depuis trois ans, et de son compatriote Casemiro au milieu de terrain, surprenant 2e meilleur buteur du Real cette saison après son but victorieux face à Valladolid samedi en Liga (1-0), avec 6 buts toutes compétitions confondues.

Des joueurs qui vont devoir sortir de l’ombre, pour permettre à Zinédine Zidane de continuer à rester dans la lumière.

AFP