En retard en Ligue 1, le Paris SG de Neymar doit être à l’heure pour son rendez-vous capital à Munich, mercredi (21h) en quarts de finale aller, dans sa quête d’une première Ligue des champions dont le Bayern l’a privé en août.
C’est le match de l’année pour le PSG… jusqu’au retour, ou une éventuelle demi-finale.
« Une fête, pas une mise en bière », pour le quotidien sportif L’Équipe, en clin d’œil à la célèbre Oktoberfest.
L’autre quart de finale oppose l’équipe-surprise du plateau, le FC Porto, au Chelsea de Thomas Tuchel, ancien du PSG, à Séville, en raisons des restrictions sanitaires.
Le géant bavarois a gagné à Lisbonne cet été (1-0) une sixième Coupe aux grandes oreilles, alors que le club parisien court toujours après ce trophée.
Mais « je ne crois pas que ce soit une revanche », prévient Mauricio Pochettino, l’entraîneur parisien. « Il s’agit plutôt de prouver à nous-mêmes que nous sommes capables de battre un rival comme le Bayern Munich, champion d’Europe, champion du monde et qui aujourd’hui est le meilleur d’Europe ».
Même sans son « serial buteur » Robert Lewandowski, blessé, ni son remplaçant potentiel, Serge Gnabry, atteint par le Covid, le Bayern reste favori de cette double confrontation.
Le Polonais est immense, avec ses 35 buts en Bundesliga, mais le réservoir munichois est profond. Eric Maxim Choupo-Moting, que le PSG connaît bien, ou le multicartes Thomas Müller peuvent pallier ces forfaits, ainsi qu’un jeu collectif réglé au millimètre.
Quel Neymar ?
Le PSG aussi a fort à faire avec les absences, privé notamment de la paire du milieu Leandro Paredes (suspendu)-Marco Verratti (Covid-19).
En revanche Mauricio Pochettino peut compter sur ses meilleurs éléments devant, sauf Mauro Icardi. Angel Di Maria, Neymar et Kylian Mbappé de droite à gauche, au service du puissant Moise Kean en pointe, la fourche offensive parisienne a belle allure.
Mais quel Neymar verra-t-on à l’Allianz Arena? Le showman brésilien irrésistible de novembre-décembre ou le garnement bêtement exclu samedi contre Lille, où il n’a pas su guider son équipe pour éviter une défaite très embêtante dans la course au titre (1-0)?
« C’est un grand joueur, aujourd’hui il est très motivé », assure son capitaine Marquinhos. « Il sait que ce qu’il s’est passé, est passé. Demain, on a un grand match et on a besoin de nos grands joueurs pour faire un très grand match. »
« Ils nous doivent une revanche », titre mercredi en Une Le Parisien, avec une photo de « Ney » et Kylian Mbappé, unis « pour le meilleur et pour séduire ».
De son côté, « Kyky » voit grand, comme il l’a expliqué dans un entretien au site de l’UEFA: « j’essaie de pousser mes limites et je vois où ça me mène. »
Le binôme sera déterminant pour marquer ce but à l’extérieur qui peut valoir cher au retour. Justement, Paris a pris l’habitude d’être efficace loin de ses bases, son dernier « zéro » en C1 remontant à 2016 contre Manchester City… en quart de finale.
Dans l’autre affiche, le FC Porto va tenter de poursuivre son parcours contre Chelsea.
Tombeur de la Juventus (2-1, 2-3 ap) au bout d’un match retour d’anthologie, en jouant une heure à dix contre onze, le club portugais n’était pas attendu à ce niveau, mais il reste un grand d’Europe, vainqueur de deux C1 (1987 et 2004), soit une de plus que Chelsea (2012).
LQ/AFP