Dynamique : avantage Bayern. Le succès, samedi à Leipzig, des Bavarois (1-0) fait pencher les pronostics en leur faveur avant le quart de finale aller de Ligue des champions mercredi, face au Paris SG, battu dans le même temps par Lille (1-0).
Constance contre irrégularité
Hasard du calendrier, Parisiens et Munichois jouaient ce week-end un match décisif pour le titre face à leur plus proche concurrent. Le contexte similaire rend inévitable les comparaisons. A ce jeu-là, Paris est le grand perdant.
D’un côté, les coéquipiers de Neymar, décevants, ont chuté face aux Lillois, qui ont repris la tête de la Ligue 1, avec trois points d’avance sur le PSG. De l’autre, le Bayern est allé écarter son dauphin Leipzig, désormais relégué à sept unités.
« C’est une étape importante dans la quête du titre. On ne veut plus le lâcher », a lancé le gardien Manuel Neuer.
Ces résultats confirment surtout que, cette saison, les deux cadors ne sont pas branchés sur le même courant.
Paris, qui a enchaîné, pour la première fois depuis 2007, une troisième défaite consécutive à domicile en Championnat, est en mode alternatif, capable d’aller gagner à Lyon (4-2) puis de perdre à la journée suivante. « C’est notre point négatif. On a eu beaucoup de hauts et de bas », a reconnu le capitaine Marquinhos.
Munich ne connaît pas ce genre de pannes. Une statistique soulevée par Opta le démontre : le Bayern a réussi samedi un 62e match de suite en marquant au moins un but, un record pour un club allemand !
Sérénité contre nervosité
Sans l’attaquant star Robert Lewandowski, touché à un genou et absent environ quatre semaines, le Bayern a compensé par un mental d’acier. « L’état d’esprit et le moral de mon équipe sont juste extraordinaires ! » s’est félicité l’entraîneur Hansi Flick.
Dans le même temps, son homologue parisien Mauricio Pochettino cherchait à expliquer pourquoi ses joueurs ont été aussi nerveux, à l’image de Neymar, exclu pour deux gestes d’humeur. « La gestion de l’émotion fait partie de la vie », a reconnu l’Argentin.
Le quotidien Le Parisien s’interrogeait plutôt, dimanche, sur l’absence de « révolte » chez une équipe battue huit fois cette saison en L1 (record de l’ère qatarienne) : « c’est le plus inquiétant. Il manque dans cette formation une rébellion, une non-acceptation de la défaite. » « Le PSG va devoir corriger beaucoup de choses pour croire en ses chances face au Bayern », résume le journal L’Équipe.
Certitudes contre interrogations
A trois jours du choc aller (retour le 13 avril), le Bayern dispose d’une idée claire sur ses forces, le PSG un peu moins.
Pour Flick, la principale question était de savoir comment remplacer Lewandowski. S’il a titularisé l’ancien Parisien Eric Maxim Choupo-Moting à Leipzig, c’est plutôt l’international allemand Serge Gnabry qui est attendu dans ce rôle mercredi. Pour le reste, dans son schéma classique, il a pu constater que Manuel Neuer et Thomas Müller étaient à leur meilleur niveau, et qu’au milieu, Joshua Kimmich et Leon Goretzka, buteur, restaient infatigables. Pour le champion du monde 1990 Lothar Matthäus, Kimmich « est le meilleur numéro 6 du monde. Il est encore jeune (26 ans) mais c’est un leader. »
L’entrejeu, justement, concentre l’essentiel des doutes côté parisien. Les cadres Marco Verratti (Covid-19) et Leandro Paredes (suspendu) vont manquer à l’appel, laissant peu d’options au staff, d’autant que Danilo (mollet) est incertain. Aux côtés d’Idrissa Gueye, l’Espagnol Ander Herrera, qui n’a connu que trois titularisations ces deux derniers mois, pourrait débuter.
L’autre zone d’ombre concerne le nom du latéral droit. L’Italien Alessandro Florenzi, le taulier au poste, a été mis à l’isolement par précaution, après avoir fréquenté Verratti en sélection nationale. S’il sera disponible contre le Bayern, « nous n’en savons rien », a balayé Pochettino, qui s’interroge aussi sur la présence de l’attaquant Mauro Icardi (cuisse). Le doute n’est pas prêt de se dissiper.
LQ/AFP