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Bleus : Varane blessé, l’ossature des champions du monde fragilisée


Le défenseur central de Manchester United s'est blessé aux ischios-jambiers (arrière de la cuisse), selon son entourage, sur la pelouse de Chelsea. Photo : AFP

À un mois de son premier match au Mondial, l’équipe de France s’inquiète pour son vice-capitaine Raphaël Varane, sorti blessé et en larmes samedi, un nouveau coup dur après le forfait de N’Golo Kanté et l’incertitude entourant Paul Pogba, autre pilier influent du titre de 2018.

Les soucis d’infirmerie polluent l’atmosphère des Bleus à l’approche de leur entrée en lice, le 22 novembre à Doha contre l’Australie, et le sélectionneur doit se demander s’il est maudit.

Didier Deschamps pourra-t-il cocher le nom de Varane dans sa liste de mondialistes, rendue publique le 9 novembre chez le diffuseur TF1, et transmise dans sa version définitive cinq jours après ?

Le défenseur central de Manchester United s’est blessé aux ischios-jambiers (arrière de la cuisse), selon son entourage, sur la pelouse de Chelsea. Il est longuement resté au sol avant de quitter le terrain, en marchant mais en larmes, le visage enfoui sous son maillot ou dans ses mains.

Ce type de pépin physique n’est pas inédit pour lui et il peut laisser craindre plusieurs semaines d’absence. Le Red Devil a par exemple raté un mois et demi et neuf matches avec son club pour une lésion similaire de début novembre à fin décembre, la saison dernière.

Aucun diagnostic n’était possible dans l’immédiat, d’après son entraîneur Erik ten Hag qui a évalué à « au moins 24 heures » le temps nécessaire pour juger de la gravité de la blessure. Le bulletin médical est donc attendu au plus tôt lundi concernant Varane.

Deschamps catégorique

L’ancien taulier du Real Madrid pourrait revivre l’épisode malheureux de l’Euro-2016, manqué à cause d’une blessure à la cuisse gauche. Car Deschamps s’est montré catégorique : tout blessé n’ayant pas pleinement récupéré restera à la maison, peu importe son statut.

« Je ne partirai pas avec un joueur, quel qu’il soit, qui ne puisse pas être apte physiquement pour le premier match », a-t-il annoncé mi-septembre, comme ce fut le cas « avec des cadres comme Varane avant l’Euro » il y a six ans. « Là-dessus, je n’aurai pas d’évolution », a-t-il appuyé.

Un forfait du Mancunien, capitaine en septembre en l’absence de Hugo Lloris, créerait un grand vide dans le vestiaire tricolore, tant son influence a grandi ces derniers mois.

Deschamps a déjà perdu son infatigable milieu récupérateur N’Golo Kanté, opéré des ischios-jambiers et indisponible pour quatre mois, et croise les doigts pour que Paul Pogba, un de ses relais privilégiés dans l’équipe, guérisse à temps de sa grave blessure au genou droit.

S’il suit son programme de reprise dans les temps, le milieu de la Juventus Turin a toutefois des chances d’être du voyage à Doha, comme Lucas Hernandez, autre grand blessé sur le retour. Le défenseur du PSG Presnel Kimpembe est aussi espéré rapidement.

L’inquiétude est en revanche plus vive concernant Mike Maignan, la doublure officielle de Lloris dans la cage.

Le gardien de 27 ans s’est de nouveau blessé à un mollet, mercredi, et l’AC Milan estime qu’il ne pourra pas rejouer avec les Rossoneri d’ici à la Coupe du monde.

Cela ne signifie pas forcément un forfait pour Doha, mais cela compromet ses chances d’y être si l’on se réfère à la doctrine de Deschamps : un ancien blessé doit d’abord retrouver la compétition en club s’il veut rejoindre la sélection.

Le sélectionneur pourra cependant toujours faire une exception pour Maignan, au regard de son statut spécifique de N.2 : pas attendu comme titulaire, mais indispensable en cas d’absence de Lloris.

Un forfait de l’ancien portier de Lille forcerait Deschamps à revoir sa hiérarchie. Difficile, en effet, de propulser le N.3 Alphonse Areola, souvent remplaçant à West Ham, à sa place. Dès lors, un retour du doyen Steve Mandanda (37 ans) n’est pas exclu, à moins que le Nantais Alban Lafont (23 ans) ne grille la politesse à son aîné, malgré son expérience internationale limitée.