AMERICA EAST PLAY-OFFS Anne Simon et les Black Bears de Maine ont arraché leur place en finale. Vendredi, elles joueront leur place en March Madness face à Vermont.
Anne Simon a déjà tout vu et tout connu. Deux fois meilleure joueuse de l’année, deux fois meilleure défenseuse de l’année, septième meilleure scoreuse de son université, on peut dire que le passage outre-Atlantique de la Luxembourgeoise est une vraie réussite. Mais il lui manque encore quelque chose pour que le tableau soit complet. Et c’est, entre autres, pour cette raison qu’elle a décidé de rempiler pour une cinquième et dernière année universitaire : se qualifier pour la March Madness.
C’est le Graal absolu pour les basketteurs universitaires : les 64 meilleures universités du pays se retrouvent à partir de la semaine prochaine, cette fois-ci du côté de Cleveland, pour s’expliquer devant des milliers de spectateurs en folie. Mais pour avoir le droit de vivre ça une fois dans sa carrière, il n’y a qu’une solution : remporter son tournoi de conférence. Un titre qui la fuit depuis son arrivée aux States.
La première saison, elles étaient qualifiées pour la finale, mais tout a été stoppé à cause de la pandémie. En 2021, elles ont chuté en finale face à leur grand rival Stony Brook (60-64). L’année suivante, malgré 14 victoires de suite, elles chutent en finale contre Albany (47-56) et c’est contre ce même adversaire qu’elles seront stoppées, cette fois en demi-finale de conférence, l’an passé (64-72).
Champion de la conférence
Cette saison, Maine a remporté le titre officieux de champion de la conférence à l’issue de la saison régulière et hérité du statut de tête de série n° 1 du tournoi, qui lui permet d’avoir l’avantage du parquet jusqu’au bout.
Après avoir entamé leur tournoi par une victoire dans un match très défensif contre UMass Lowell (49-43), les Bears recevaient Binghamton dans la nuit de lundi à mardi en demi-finale. Un adversaire contre qui elles avaient remporté leurs deux matches de saison régulière (56-59 et 57-51).
Dans cette rencontre sans retour, les affaires étaient assez mal engagées pour les joueuses d’Amy Vachon, menées de 10 longueurs dans le troisième quart (31-41) et encore de 8 au début du quatrième (43-51).
Stats ronflantes pour la Luxembourgeoise
Maine allait-il s’incliner à nouveau en demi-finale ? Non ! Les Bears réagissent avec un 12-0 au cours duquel Anne Simon égalise sur un missile longue distance, pique un ballon et adresse une passe décisive pour permettre aux siens de passer devant. Et de rester aux commandes jusqu’à la fin du match, qui s’achève sur une quatrième et dernière interception de la Luxembourgeoise.
Cette dernière, qui n’a pas quitté le parquet une seule seconde, termine une nouvelle fois avec des stats ronflantes : 25 pts, 8 rebonds, 3 passes et 4 interceptions. Elle est parfaitement secondée par l’autre meilleure joueuse de l’équipe, Adrianna Smith (26 pts, 7 rebonds, 8 passes, 3 interceptions). Les Bears ont notamment construit leur victoire grâce aux points acquis à la suite des pertes de balle adverses : pas moins de 31 pts alors qu’elles n’ont, de leur côté, concédé que neuf turnovers.
Rendez-vous vendredi contre Vermont
Les voilà donc en finale pour la quatrième fois en cinq ans. Et pour enfin franchir le palier et vivre l’incroyable expérience de la March Madness, les Bears devront battre Vermont, qui a pris le meilleur sur Albany dans un remake de la finale de conférence de l’an passé, qui avait tourné en faveur des Catamounts.
Vendredi (20 h au Luxembourg), les Bears affronteront donc une équipe qu’ils ont battue à deux reprises cette saison. Après une victoire 60-48 à domicile, Maine est allé s’imposer sur le parquet de Burlington le 17 février dernier (55-57). Mais c’est une finale. Et les compteurs seront remis à zéro. Face à une formation qui, on le rappelle, est tout simplement la tenante du titre.