Le Portugal et l’Italie connaîtront vendredi la route escarpée menant au Qatar lors du tirage au sort des barrages du Mondial-2022 en zone Europe (17h), avec la menace d’un choc entre eux, ou bien contre la Suède d’Ibrahimovic et la Pologne de Lewandowski.
À Zurich, la FIFA procédera à la fois au tirage des barrages européens, programmés fin mars, mais aussi dans la foulée au tirage des barrages intercontinentaux qui mettront aux prises, en juin prochain, une équipe d’Asie, une autre d’Amérique centrale et du Nord, une troisième d’Amérique du Sud et enfin une sélection d’Océanie.
En Europe, trois billets restent à pourvoir pour les douze sélections retardataires qui n’ont pas réussi à terminer en tête de leur groupe des éliminatoires.
Pour voir le Qatar (21 novembre – 18 décembre 2022), il leur faudra remporter, fin mars (24 et 29 mars), un des trois mini-tournois à quatre disputés sur matches secs, avec demi-finales puis finale, un format périlleux qui interdit la moindre défaite.
La tension est montée d’un cran, même au sein des champions d’Europe en titre, les Italiens, qui depuis leur sacre en juillet se sont laissé envahir par la peur de ne pas se qualifier pour la Coupe du monde, comme en 2018.
« Inconsciemment, quelque chose s’est bloqué », a reconnu le défenseur Leonardo Bonucci.
Deuxième de sa poule derrière la Suisse, la « Nazionale » ressasse aujourd’hui le traumatisme d’il y a quatre ans, quand la Suède lui avait barré la route de la Coupe du monde en Russie lors des barrages, joués alors sous un autre format, en duels aller-retour.
« Ibra » et « Lewy » en épouvantails
Comme l’Italie, le Portugal de Cristiano Ronaldo tremble avant le tirage, son moral étant plombé par les polémiques autour du sélectionneur Fernando Santos.
La presse portugaise l’a désigné comme responsable n° 1 de la défaite contre la Serbie (2-1), lors de la dernière journée, qui a condamné les vainqueurs de l’Euro-2016 à passer par les barrages.
Mais le Portugal a l’expérience de ces rendez-vous sur un fil, s’étant qualifiée en 2010 et en 2014 par cette voie-là.
Les deux cadors ont l’assurance de jouer à domicile leur demi-finale, grâce à leur statut d’équipe du premier chapeau.
Mais ils peuvent se rencontrer en finale… ou tomber sur une autre sélection rompue à ce niveau, comme la Suède, quart de finaliste du Mondial en 2018.
Si les « Blagul » (Bleu et Jaune) ont déçu lors de l’Euro, avec une élimination dès les huitièmes face à l’Ukraine, c’est une équipe transformée qui devrait jouer en mars, avec le retour de son talisman Zlatan Ibrahimovic (40 ans), blessé l’été dernier.
« Ibra » est l’un des grands épouvantails de ce tirage, au même titre que l’attaquant de la Pologne Robert Lewandowski, auteur de huit buts lors des éliminatoires.
AFP
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