À 23 ans, l’Américaine a été sacrée lundi devant deux Jamaïcaines, Shericka Jackson et la tenante du titre Shelly-Ann Fraser-Pryce, aux championnats du monde d’athlétisme à Budapest.
Sha’Carri Richardson s’est imposée en 10″65 (vent : -0,2 m/s) grâce à une fin de course canon, couloir 9, devant Jackson (10″72) et Fraser-Pryce (10″77). La fantasque Américaine disputait ses premiers grands championnats, après avoir été suspendue pour un contrôle positif au cannabis avant les JO-2021 et avoir échoué à se qualifier pour les Mondiaux-2022 sur le sol américain, en difficulté personnelle et sportive.
Elle confirme ainsi son retour sur le devant de la scène de la plus brillante des manières après deux ans en retrait. Ce n’est pas tant une surprise au regard de la saison estivale : avant Budapest, la sprinteuse texane avait gagné huit des neuf 100 m qu’elle avait courus (séries comprises) et elle comptait quatre des sept chronos les plus rapides de la saison.
Quintuple championne du monde de la ligne droite, Fraser-Pryce est détrônée, mais elle obtient néanmoins, à 36 ans, la sixième médaille mondiale de sa carrière sur la course reine, la quinzième au total, dans une saison lancée très tardivement, il y a un mois seulement, à cause d’un genou récalcitrant. Jackson, la plus rapide cette année avant la finale (10″65) décroche l’argent comme en 2022.
3e titre mondial consécutif pour Holloway sur 110 m haies
L’Américain Grant Holloway s’est offert un 3e sacre mondial consécutif sur 110 m haies en survolant la compétition en 12″96. Derrière Holloway (25 ans), le Jamaïcain Hansle Parchment, champion olympique en titre, a obtenu la médaille d’argent (13″07) et un autre Américain, Daniel Roberts, la médaille de bronze (13″09). Zhoya, espoir de l’athlétisme français qui disputait sa première finale mondiale à 21 ans, s’est classé sixième en 13″26.
Holloway, déjà titré à Doha (2019) et Eugene (2022) et deuxième aux Jeux de Tokyo en 2021, a signé son meilleur temps de la saison pour l’emporter. Le détenteur de la deuxième meilleure performance de tous les temps sur 110 m haies (12″81) confirme ainsi sa domination sur l’épreuve. Parchment, 33 ans, fait aussi bien que lors des Mondiaux de Pékin en 2015 avec sa deuxième place, deux ans après son sacre des JO de Tokyo.
Le Burkinabè Zango sacré au triple saut
Hugues-Fabrice Zango a décroché son premier titre mondial au triple saut avec une marque de 17,64 m. Le Burkinabè, médaillé de bronze olympique à Tokyo, a livré un concours de haut niveau avec quatre saut à plus de 17,20 m.
Il s’empare de la médaille d’or devant deux Cubains, Lazaro Martinez, médaillé d’argent avec un triple bond mesuré à 17,41 m et Cristian Napoles, qui a réalisé un centimètre de moins (17,40 m), son record.
Zango a pris la première place en l’absence de la star de la discipline, le Portugais Cristian Pichardo, et après la blessure du jeune prodige jamaïcain, Jaydon Hibbert, victime d’un problème musculaire durant le concours.
Le Suédois Stahl en or au lancer du disque
Daniel Stahl a empoché la médaille d’or au lancer du disque devant le Slovène Kristjan Ceh au terme d’un concours à suspense. Le Suédois de 30 ans obtient son deuxième titre mondial après celui remporté à Doha en 2019, grâce à un jet à 71,46 m, record des championnats.
Deux ans après son titre olympique à Tokyo, Stahl a livré une rude bataille au champion du monde en titre Kristjan Ceh, qui avait, grâce à un lancer à 70,02 m, repris la première place avant le tout dernier lancé de Stahl. Le Lituanien Mykolas Alekna a pris la troisième place, 20 ans après le titre mondial glané à Paris en 2003 par son père Virgilijus, double champion olympique de la discipline.