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Semi-marathon : record du monde féminin pour Ababel Yeshaneh !


Ababel Yeshaneh peut lever les bras. Elle vient de mettre 20 secondes au record du monde du semi-marathon. (Photo : Rak Half Marathon)

Ce vendredi matin à Ras al-Khaimah (Émirats arabes unis), la coureuse éthiopienne Ababel Yeshaneh Birhane (28 ans) a battu le record du monde du semi-marathon (64’31 »), qui était jusqu’ici la propriété de la Kényane Joycline Jepkosgei.

On le savait en grand danger… Le record du monde féminin du semi-marathon est bel et bien tombé, ce vendredi, à RAK. Mais une Éthiopienne, Ababel Yeshaneh, a volé la vedette à la grande favorite kényane Brigid Kosgei, recordman du monde du marathon (2h14’04 ») et qui restait invaincue en compétition officielle depuis octobre 2018.

Bien emmenée durant toute la course par le lièvre Geoffrey Kipsang Pyego (15’07 » au 5 km, 30’18 » au 10 km, 45’41 » au 15 km), Ababel Yeshaneh s’est retrouvée seule au bout de 51′ de course, car Brigid Kosgei (avec qui elle était au duel depuis le 10e km), grimaçante, balançant ses bras de gauche à droite, clairement dans le rouge, ne pouvait plus suivre l’allure (3’06 » au kilomètre à ce moment de la course).

«Come on Ababel, push, push, push !!!»

Il ne restait plus qu’à Ababel Yeshaneh, vainqueur du semi-marathon de Buenos Aires et 2e du marathon de Chicago en 2019 (elle était arrivée ce jour-là… 6’47 » derrière Brigid Kosgei, qui explosait le record du monde de la spécialité en 2h14’04”), à entre guillemets terminer le travail. À suivre le lièvre qui lui parlait, l’encourageait, lui montrait du doigt la position préférentielle à tenir.

La foulée de la femme aux cheveux tressés restait bien fluide, son style délié, mais intérieurement, c’est sûr, elle souffrait. «Come on Ababel, push, push, push !!!», pouvait-on alors entendre sur le bord de la route.

LÉthiopienne (managée par Federico Rosa) est allée au bout d’elle-même pour battre de 20 secondes le record du monde féminin du semi-marathon (64’31 », soit 19,62 km/h, 3’03″/km de moyenne), qui était jusqu’ici détenu par la Kényane Joycline Jepkosgei (64’51 » en 2017). La preuve, une fois la ligne franchie, elle s’est écroulée au sol, envahie à la fois par la fatigue et l’émotion. Car ce vendredi, à RAK, elle n’a pas seulement remporté la victoire, elle a tout bonnement écrit un petit bout d’histoire…

Ismaël Bouchafra-Hennequin

 

Chez les hommes, la course a été remportée par le Kényan Kandie Kibiwott en 58’58 » (MPM de l’année), devant son compatriote Alexander Munyao (59’16 ») qu’il a réussi à rattraper au 18e kilomètre, puis à dépasser. Petite déception en revanche pour le Suisse Julien Wanders, recordman d’Europe de la distance (59’13 »), qui finit 11e en 60’46 ». Mais nul doute que le «Kényan blanc» sera à son pic de forme dans un peu plus d’un mois, à Gdynia (Pologne), lors des championnats du monde de la spécialité (29 mars).

 

Pour en savoir plus :
– Les résultats du RAK Half Marathon 2020