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[Athlétisme] Rudisha espère marquer l’histoire en revenant de très loin


«J'espère devenir le premier homme à remporter trois fois de suite le 800 mètres aux JO», a affirmé Rudisha. (Photo : AFP)

Après des blessures, une vie nocturne agitée et un grave accident où il a frôlé la mort, le roi kényan du 800 m David Rudisha, de retour à l’entraînement, espère marquer l’histoire cet été aux Jeux olympiques de Tokyo.

Le Kényan de 31 ans espère devenir le premier homme à remporter trois fois de suite le 800 mètres aux Jeux olympiques. «Si j’intègre l’équipe, que je me qualifie pour la finale, oui je dirais que j’ai le potentiel de remporter une médaille d’or, ou du moins une médaille», a-t-il expliqué à la BBC mardi. Mais qu’il est loin le temps où cet athlète à la foulée exceptionnelle battait le record du monde en finale des Jeux olympiques de Londres en 2012 en 1’40″91 ! Après son deuxième titre à Rio en 2016, quatre années frustrantes ont suivi pour le coureur, pas vu en compétition depuis juillet 2017, avec notamment des blessures récurrentes.

«La piste me manquait et cela m’a manqué de ne pas m’entraîner ces deux dernières années. Quand je m’entraîne, je sens que je fais ce que j’aime vraiment, ce qui me passionne», a-t-il dévoilé. Rudisha a notamment souffert de problèmes extrasportifs comme la perte l’an dernier de son père Daniel, médaillé d’argent du relais 4×400 m aux Jeux de 1968. Le double champion du monde de 800 mètres avait aussi confessé par le passé avoir pris du poids, cherchant «un peu de distraction dans la destruction».

 

«Je n’ai jamais directement parlé du fait de faire la fête mais, vous savez, juste d’avoir une vie sociale, comme tout le monde a le droit d’en avoir une, a-t-il souhaité corriger. Je n’ai jamais signifié faire des choses extrêmes, ce n’est pas ce que je fais.» Rudisha est chanceux de pouvoir rêver de marquer l’histoire de l’athlétisme : l’an dernier sa voiture a percuté de plein front un bus qui circulait du mauvais côté de la route. Physiquement, il s’en est sorti indemne, mais des séquelles psychologiques persistent. «C’était vraiment horrible et effrayant», a-t-il confié. «M’en sortir sans une égratignure était comme un miracle.»

LQ/AFP