La ministre de la Défense luxembourgeoise a échangé avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
La ministre de la Défense, Yuriko Backes, a été reçue hier par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, au siège de l’organisation à Bruxelles. Cette entrevue bilatérale a été l’occasion pour un échange de vues sur l’environnement sécuritaire et le renforcement de la posture de dissuasion et de défense collective de l’OTAN, ceci un mois avant le sommet de l’OTAN à Washington.
Dans ce contexte, la ministre Backes a annoncé que la Défense luxembourgeoise était prête à assumer ses responsabilités et qu’elle respecterait ses engagements d’atteindre l’objectif de l’OTAN des 2 % en matière de dépenses, souligne le communiqué du ministère. «En amont du sommet de Washington, je soumettrai au Conseil de gouvernement une proposition de trajectoire de l’effort de défense en vue d’atteindre les 2 %. Ce sera un plan ambitieux mais réaliste. Le concept de la solidarité reste une priorité pour le Luxembourg et, à ce titre, nous continuerons à investir dans des capacités et des projets d’intérêt commun, au profit de notre Alliance», a détaillé Yuriko Backes.
Respecter les spécificités des alliés
En ce qui concerne l’Ukraine et la guerre d’agression de la Russie, la ministre de la Défense a souligné le soutien indéfectible du Luxembourg à l’Ukraine. La ministre Backes a expliqué qu’en 2024, le Luxembourg a pour la première fois alloué un budget à hauteur de 70 millions d’euros spécifiquement dédié à l’assistance militaire au profit de l’Ukraine. Pour la ministre, il s’agit d’«un strict minimum» qui est susceptible d’être adapté au fur et à mesure en fonction des besoins et demandes de l’Ukraine.
Lors de cette entrevue, le secrétaire général et la ministre de la Défense ont eu un échange de vues sur la base industrielle de défense. Tous deux se sont prononcés en faveur de la coopération et des acquisitions multinationales conjointes, notamment à travers la NATO Support and Procurement Agency (NSPA).
Dans ce contexte, la ministre Backes a insisté sur le fait qu’il est important de respecter les spécificités des alliés qui n’ont pas de grandes industries de défense, mais dont les industries peuvent néanmoins jouer un rôle important dans la chaîne d’approvisionnement.