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Violences faites aux femmes : le Luxembourg fortement touché


Le Grand-Duché fait parti des pays de l'UE ou le nombre de violences faites aux femmes est le plus élevé. (Photo : AFP)

Ce mercredi avait lieu la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une problématique qui est devenue un véritable enjeu de santé public au sein de l’Union européenne mais aussi au Luxembourg, où, 38% des femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans.

Le 25 novembre est connu pour être la Sainte-Catherine, fête des filles qui n’ont pas trouvé de mari à 25 ans, mais c’est également depuis 1999,  la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Organisée par les Nations unies cette journée a pour objectif de promouvoir le droit des femmes et surtout de sensibiliser le public sur les violences faites aux femmes dans la société actuelle. Une situation qui reste dramatique et qui nécessite un combat indispensable.

Selon une enquête de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, en moyenne au moins une femme sur trois est victime de violences sexuelles dans le monde. Une femme sur cinq sera d’ailleurs victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie.

Le rapport basé sur une enquête réalisée auprès de 42 000 femmes dans toute l’Union européenne, révéle l’ampleur des mauvais traitements subis par les femmes, que ce soit à la maison, au travail ou en public. Il fournit pour la première fois des données à l’échelle de l’Union Européenne sur les violences physiques, sexuelles et psychologiques vécues par les femmes, et permet ainsi aux pays concernés de prendre des mesures sur la prévention et la lutte contre ce fléau.

Le Luxembourg au dessus de la moyenne européenne

Pour une femme âgée de 15 à 44 ans, les violences conjugales ainsi que le viol constituent un risque plus grand que les accidents de la route, la guerre et le cancer réunis, d’autant que la majorité des violences sont infligée par le partenaire intime.

Au Luxembourg, 38% des femmes déclarent avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles perpétrées par un partenaire ou une autre personne depuis l’âge de 15 ans. Un chiffre qui place le Grand-Duché parmi les pays de l’UE ou le nombre de violences faites aux femmes est le plus élevé. À noter que ces violences concernent tous les milieux sociaux sans aucune distinction.

Une campagne pour lutter contre ce fléau sociétal

À l’occasion de cette journée, Lydia Mutsch et la directrice de l’Institut européen de l’égalité entre femmes et hommes Virginia Langbakk, ont lancé la campagne « White Ribbon » (ruban blanc) au Casino forum d’art contemporain à Luxembourg. Une cérémonie marquée notamment par la présence de nombreux responsables politiques tels que Mars Di Bartolomeo, Xavier Bettel, Étienne Schneider, Romain Schneider, ou encore Marc Hansen.

Tous étaient réunis afin d’affirmer leur volonté de trouver des solutions pour lutter contre ce fléau sociétal qui touche de trop nombreuses femmes dans le pays.

Dans son discours Lydia Mutsch a souhaité mettre en avant le rôle des hommes dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Selon elle le fait d’avoir pu rassembler autant de ministres masculins du gouvernement luxembourgeois est un événement historique dans ce combat. La ministre de l’Égalité des chances a d’ailleurs rappelé que ces violences concernent des femmes issues de toutes les classes sociales mais aussi toutes les communautés linguistiques et culturelles du pays.

Xavier Bettel en a profité pour rappeler que « les droits des femmes sont des droits de l’Homme », insistant sur le fait que la société ne doit pas tolérer une violation de ces droits fondamentaux. Le Premier ministre d’ailleurs appelé tous les responsables politiques à s’engager contre « toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des filles et des femmes ».

Le Vice-Premier ministre et ministre de la Sécurité intérieure a quant à lui déclaré que les chiffres relatifs aux interventions policières et aux expulsions des dernières années était en augmentation constante grâce au succès des campagnes de sensibilisation menées au niveau national. Selon lui, celles-ci auraient contribué à inciter les femmes et filles concernées à se manifester en tant que victimes. Étienne Schneider s’est d’ailleurs porté garant en tant que ministre en charge des forces policières à continuer les efforts du gouvernement afin de lutter efficacement contre cette plaie qu’est la violence faite aux femmes.

Mathieu Rosan

Un commentaire

  1. il est curieux de voir que les pays avec le plus fort pourcentage sont souvent des pays fondateurs de l’europe, et les pays avec un plus faible pourcentage des pays ayant rejoint plus tard l’europe,
    l’Europe n’est pas un projet democratique et cela engendre de la violence, car toute la societe est organisee autour de directives que personne n’a choisie et votee.
    L’Europe a eu comme premier president, Walter Hallstein, un ancien criminel NAZI cache aux Etats-Unis.
    Les crimiinels NAZIS sont les plus abominables creatures de la planete puisqu’ils ont mis en place un systeme qui les protege juridiquement par des lois et un systeme que personne n’a vote en violation de l’article 6 des statuts du Tribunal de Nuremberg et de sa jurisprudence criminelle.