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Vers une école plus inclusive au Luxembourg


Comme l'a expliqué mercredi le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de l'Enfance, Claude Meisch, la réorganisation de la prise en charge des enfants à besoins particuliers et spécifiques comportera trois niveaux. (Illustration : Archives LQ)

Claude Meisch a présenté son projet de réorganisation de la prise en charge des élèves à besoins particuliers et spécifiques.

Comme l’a expliqué mercredi le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de l’Enfance, Claude Meisch, la réorganisation de la prise en charge des enfants à besoins particuliers et spécifiques comportera trois niveaux. Au niveau local, dans l’enseignement fondamental, 150 instituteurs spécialisés seront recrutés sur une période de quatre ans. Leur rôle consistera à assister les élèves en classe, en concertation notamment avec l’équipe pédagogique.

Ils serviront également de lien entre les parents et la commission d’inclusion régionale. Ensuite, chaque école devra se doter d’un plan de développement scolaire orienté d’après les spécificités de la population scolaire et notamment l’encadrement des élèves à besoins particuliers et spécifiques. Dans cette démarche d’inclusion, chaque école s’associe à la maison relais. Il en sera de même pour l’enseignement secondaire et technique, où un plan de développement scolaire devra permettre à chaque élève de rester scolarisé dans les lycées publics.

Chaque lycée se dotera d’une commission d’inclusion scolaire qui proposera des mesures d’aménagement raisonnables (adaptées aux besoins de l’élève) ou des plans de formation individualisés. Au niveau régional (dans le fondamental et les structures d’éducation et d’accueil), une direction de région prendra en charge les élèves. Un directeur adjoint s’occupera de l’organisation de l’équipe de soutien des élèves à besoins particuliers et spécifiques ainsi que du bon fonctionnement de la commission d’inclusion.

Des équipes de soutien

Les équipes de soutien (ESEB), en collaboration avec les écoles et instituteurs concernés, élaborent le diagnostic. La commission d’inclusion définit ensuite les mesures à prendre. L’objectif des ESEB est de garantir une prise en charge efficace et rapide des élèves dans un délai de quatre semaines.

Au niveau national, huit centres de compétences en psychopédagogie spécialisée seront mis en place, dont cinq reposent sur des structures existantes, comme le Centre de logopédie ou encore l’Institut pour déficients visuels. Trois autres seront nouvellement créés : le Centre pour le développement des apprentissages (dyslexie, dyscalculie…), le Centre pour le développement socio-émotionnel (troubles de comportement…) et le Centre du suivi des enfants et jeunes intellectuellement précoces.

Enfin, une Commission nationale d’inclusion (CNI) sera créée, qui servira d’autorité de référence pour les professionnels, instituteurs et parents.

F. B.