Le syndicat de la fonction publique luxembourgeoise CGFP dénonce ce jeudi les lenteurs de la vaccination au Grand-Duché, ainsi que des paramètres contradictoires dans la façon de procéder.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (une agence officielle de l’UE), le Luxembourg est effectivement plutôt mauvais élève en terme de vaccination. Il est dans la moyenne européenne pour le pourcentage de la population ayant reçu une première dose (11,3%), mais en dessous de la moyenne européenne concernant l’administration de la seconde dose (3,6% contre 4,9% de moyenne en Europe). D’où un classement final médiocre (cf graphique, source : European Centre for Disease Prevention and Control).
Le syndicat s’interroge surtout sur la stratégie de vaccination, en pensant à certains acteurs publics non-prioritaires, potentiellement sources de foyers d’épidémie (les gardiens de prison ne sont pas prioritaires pour être vaccinés, déplore le syndicat), ou alors des métiers fortement exposés, comme les instituteurs. «Une vaccination précoce des enseignants et des éducateurs permettrait non seulement de réduire le risque d’infection dans les bâtiments scolaires, mais aussi de réduire la transmission du virus au sein de l’établissement, tance le syndicat. Plus important encore, une telle mesure contribuerait à protéger les enfants et les jeunes le plus longtemps possible.» Les taux de vaccination «extrêmement bas» parmi le personnel de santé et de soins sont également «alarmants», insiste le syndicat, qui déplore un silence politique sur la question. L’intervention du syndicat intervient le lendemain d’annonces d’un déconfinement partiel pour le 7 avril par Xavier Bettel, avec une réouverture des terrasses notamment.
Hubert Gamelon