Plusieurs personnes travaillant à l’université du Luxembourg auraient été licenciées sans raisons valables, s’offusque l’OGBL.
L’OGBL «vient d’apprendre qu’à la suite des différentes mesures d’économies mises en œuvre par l’université du Luxembourg (Uni) – sur recommandation du cabinet de conseil McKinsey –, dont une diminution de la fréquence de nettoyage des salles et bureaux et des heures d’ouverture des réceptions, deux sous-traitants de l’université ont procédé à des licenciements et à des diminutions de tâches», expliquait-il vendredi dans un communiqué.
Selon ses informations, «quatre agents de nettoyage et deux agents de sécurité seraient licenciés, quatre agents de nettoyage connaîtraient une réduction involontaire de leur temps de travail avec une baisse de salaire conséquente».
Dans un précédent communiqué, l’OGBL avait averti qu’il n’accepterait aucun licenciement en raison du plan de rigueur : «Des licenciements dans l’établissement public qu’est l’université sont clairement pour nous une ligne rouge à ne pas franchir.»
«Ceci vaut également pour les sous-traitants de l’université. On peut d’ailleurs se demander pour quelle raison un établissement public a recours à des sous-traitants et a externalisé ses services de sécurité et de nettoyage à des entreprises privées, payant des salaires inférieurs à la grille de salaires qui est en application à l’université», dénonce le syndicat.
Qui poursuit : «En tout cas, il est particulièrement ignoble que ce soit ce personnel, la partie la plus vulnérable des personnes qui travaillent à l’université, qui soit frappé le plus fortement par un plan d’épargnes, dont la nécessité, du moins dans l’envergure envisagée, est loin d’être évidente au vu de la situation financière affichée de l’université (budget 2017 en équilibre, léger excédent en 2016, niveau élevé de réserves…). Il est surtout inacceptable que le personnel de nettoyage et de sécurité doive payer pour les erreurs de management qui ont mené à la situation actuelle!»
Menace d’actions syndicales
L’OGBL appelle donc l’Uni «à prendre sa responsabilité sociale et à intervenir auprès de ses sous-traitants pour demander l’annulation des licenciements et des diminutions involontaires du temps de travail».
«Si l’université ne prend aucune action en faveur des salariés concernés et poursuit une politique de rigueur budgétaire qui met en danger non seulement le développement futur de l’université, mais également des emplois et carrières dans différents secteurs, des actions syndicales ne sont pas à exclure», prévient-il.
Le Quotidien