Une soirée pour mieux comprendre la schizophrénie et trouver de l’aide

Une soirée d’information est organisée lundi pour éclairer sur cette maladie méconnue au Luxembourg, voire taboue.

S’isoler dans la chambre, avoir des difficultés à se concentrer, se couper de ses proches… Un comportement banal chez beaucoup de jeunes, et que l’on qualifiera le plus souvent de «crise de l’adolescence». Mais qui peut trahir, dans de rares cas, les premiers symptômes d’un mal bien plus grave et méconnu : la schizophrénie.

Cette maladie du cerveau est souvent confondue avec un vague à l’âme, une dépression ou une double personnalité. Rien à voir, pourtant, avec cette maladie taboue qui touche près de 1% de la population luxembourgeoise, et dont les causes peuvent être multiples : anomalie génétique affectant le développement de l’hippocampe, ou problème durant la grossesse ou l’accouchement (infection, abus de drogue ou d’alcool, malnutrition, etc., qui causent des lésions au cerveau).

Dans sa forme aiguë, la schizophrénie entraîne des hallucinations (sonores, visuelles, tactiles…), des troubles du langage, des comportements aberrants ou délirants… La lutte contre cette maladie est encore problématique au Luxembourg. Mais depuis un an, un programme novateur a été mis en place pour aider les malades et leurs proches : le programme «Profamille». Il vise à aider le patient et sa famille à quitter leur sentiment d’impuissance ou de révolte face à la maladie, en donnant les clés pour connaître et faire connaître la maladie, les traitements, les réseaux d’aide…

Une soirée d’information sera organisée lundi, de 18h à 20h, au Centre de santé mentale (11 rue du Fort-Bourbon à Luxembourg). À noter aussi la création d’une ASBL regroupant les familles concernées par cette maladie : l’Association des familles ayant une personne psychotique au Luxembourg (AFPL).

Romain Van Dyck

Renseignements : AFPL sur Facebook ou courriel : contact.afpl@laposte.net