Une pétition déposée à la Chambre des députés demande l’interdiction totale des sachets en plastique non recyclables dans le pays. Il est vrai qu’il y a encore du chemin à faire pour s’en débarrasser.
Il y a encore du chemin à faire au Grand-Duché pour réduire la consommation de sachets plastique. Une pétition vient d’être déposée à la Chambre pour passer à la vitesse supérieure. L’année dernière, une loi était votée pour «fixer les objectifs de la réduction de la consommation» de ces sacs très polluants. Ainsi, au plus tard le 31 décembre de cette année, aucun sac plastique dit «à usage unique» (moins de 50 microns d’épaisseur) ne devra être fourni gratuitement dans les points de vente de marchandises ou de produits. Mais, à la place, on pourra quand même les payer contre quelques centimes d’euro (cinq pour être exact)… un prix pas très incitatif pour éviter de les acheter.
Les sacs en plastique très légers, ceux dont l’épaisseur est inférieure à 15 microns et qui servent notamment à contenir les fruits et légumes, sont exclus de cette disposition légale. Amoureux de la nature, rassurez-vous, les supermarchés ont souvent pris l’initiative de les remplacer par des sachets biodégradables et compostables, parfois à base d’amidon de maïs. Vérifiez bien que c’est le cas en faisant vos courses dans votre enseigne préférée, vous ferez un geste pour l’environnement.
La loi de 2017 se fixe des objectifs concernant la consommation de ces sacs plastique. Actuellement, un habitant du Grand-Duché en consomme chaque année 140. Au 31décembre 2019, la consommation de sacs en plastique légers ne doit pas dépasser 90 sacs par personne et par an, et au 31 décembre 2025, ce chiffre ne doit pas atteindre 40 sacs en plastique légers par personne et par an. Mais est-ce que ces chiffres ne sont pas encore trop élevés ?
Dans nos assiettes
La pétition n°1087 a été déposée cet été et vise à rouvrir le débat sur ce problème des sachets plastique qui polluent de façon conséquente l’environnement. Un sac plastique peut mettre jusqu’à 200 ans pour se décomposer. Dans les mers et océans du globe, le plastique a tout envahi, jusqu’aux organismes vivants qui en absorbent des quantités alarmantes. Ces résidus de l’industrie chimique se retrouvent ensuite dans notre chaîne alimentaire… Bon appétit.
Cette pétition est ouverte encore jusqu’à la fin du mois et a recueilli un peu plus de 1 000 signatures électroniques pour l’instant. Elle appelle à l’ «interdiction totale de l’importation, la commercialisation et l’usage de sachets plastique non recyclables et le remplacement par des sachets biodégradables et compostables».
Il faut 4 500 signatures pour permettre à un débat public de se tenir à la Chambre et peut-être imaginer une loi pour durcir encore la vente ou la distribution de ces sachets plastique non biodégradables.
Laurent Duraisin