La presse luxembourgeoise était représentée lors de l’édition 2016 de l’European Journalist Award. Notre consœur Audrey Somnard a porté les couleurs du Quotidien jusqu’à Dublin, lundi soir.
Ce prix européen de journalisme, sur le thème de la diversité, comptait vingt-huit finalistes de l’UE (un pour chaque pays). Tous ont été préalablement sélectionnés sur la base d’un article paru au cours de l’année passée. Notre consœur Audrey Somnard -dont la signature est connue des lecteurs du Quotidien familiers de la rubrique « Politique et Société »- a été retenue pour son portrait d’une Rwandaise réfugiée au Luxembourg (disponible en intégralité sur ce lien) publié dans le cadre d’une série estivale en juillet 2015.
Avec pudeur, Audrey Somnard racontait le parcours de Sandrine Gashonga qui l’a menée jusqu’au Grand-Duché dans les années 1990. La jeune femme avait dû fuir le Rwanda, pays ravagé par un génocide durant lequel quelque 800 000 personnes ont été tuées. A travers le récit de Sandrine, nous percevions l’horreur des exactions, la douleur de familles déchirées et décimées… Mais surtout l’espoir d’une vie meilleure qui pousse à survivre à l’enfer.
Ce portrait paraît dans nos colonnes au moment où l’Europe se noie en pleine crise migratoire et voit débarquer sur ses côtes un afflux sans précédent d’exilés, fuyant principalement la guerre en Syrie. Une vague de rejet des étrangers déferle sur le Vieux-continent. Certains pays résistent aux sirènes du populisme et organisent l’asile. Au Luxembourg, la solidarité ne date pas d’hier, comme en rendait compte notre série d’été. Par l’histoire de Sandrine Gashonga, comme celle des autres réfugiés rencontrés, « nous voulions montrer le côté positif, donner des exemples réussis d’intégration », explique Audrey Somnard.
Le prix a été décerné à trois des vingt-huit journalistes en lice (Croatie, Allemagne et Espagne). La cérémonie était suivie d’un dîner à la Poste générale de Dublin. « C’est un lieu historique pour les Irlandais, car c’est là qu’a eu lieu la rébellion à l’origine du processus d’indépendance du pays », précise notre consœur. L’insurrection de Pâques, « Easter rising » en anglais, fête d’ailleurs son centenaire cette année.
Alexandra Parachini