École européenne, terrorisme et cybersécurité étaient à l’ordre du jour du Conseil de gouvernement.
Comme on le savait déjà, Differdange aura son École européenne (EE). Vendredi, le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a révélé plus de détails sur ce projet. École agréée, publique et gratuite, elle fonctionnera selon les « méthodes et le programme » propres à toutes les Écoles européennes. Elle offrira deux filières, l’une anglaise, l’autre française et même, en fondamental, des classes en langue portugaise.
Le sud du pays présentant un taux d’élèves non luxembourgeois de 60%, il s’agit, pour Claude Meisch, de s’adapter aux réalités du pays et d’aider notamment les enfants portugais à accéder à un enseignement de qualité qui, comme le soulignait Xavier Bettel, était souvent réservé aux classes aisées ou aux fonctionnaires européens.
Si tout va bien, la nouvelle école ouvrira ses portes en 2020 mais sera fonctionnelle dans des structures préfabriquées dès 2016.
Autre annonce faite vendredi par le gouvernement : la fusion entre le lycée technique des Arts et Métiers et l’Uelzecht Lycée de Luxembourg-Dommeldange, unis dès 2016 en un seul établissement qui s’appellera lycée des Arts et Métiers.
L’Uelzecht Lycée accueillait jusque-là le cycle inférieur, le supérieur étant réservé au lycée technique des Arts et Métiers. Selon Claude Meisch, le ministre de l’Éducation nationale, la fusion des deux permettrait à la fois une plus grande complémentarité et une exploitation pleine de l’espace disponible.
> Des mesures pour contrer le terrorisme
Cela avait été annoncé au lendemain des attaques meurtrières contre Charlie Hebdo : le Luxembourg se dote d’un plan antiterroriste.
Vendredi, le Premier ministre, Xavier Bettel, a précisé que le plan gouvernemental de vigilance nationale face aux menaces d’actions terroristes (Vigilnat) a été élaboré sous la coordination du Haut Comité pour la protection nationale (HCPN), chargé pour l’occasion de développer un dispositif d’actions en cas de menaces ou d’actes terroristes.
Ce plan définit sur une échelle quatre niveaux d’alerte : faible, moyen, grave et très grave. Ainsi que le précise un communiqué, le niveau d’alerte moyen (NDLR : le niveau actuel) signifie qu’ « il apparaît que la menace terroriste qui fait l’objet de l’analyse est réelle, mais abstraite ».
Le Conseil de gouvernement a discuté par ailleurs de mesures préventives contre le terrorisme, telles que la réintégration des radicalisés ou encore les mesures de sensibilisation « dans les prisons ou dans les écoles » , comme le disait Xavier Bettel.
Mais il s’agit aussi, concernant les combattants étrangers qui sont sur le point de rejoindre une zone de combat jihadiste ou qui en reviennent, de les encadrer, tout comme leurs proches, et de les soutenir en vue de leur réintégration.
Enfin, le gouvernement entend « renforcer la coopération » dans le domaine de la cybersécurité, tant sur le plan national que dans le domaine de la recherche.
Frédéric Braun