Gouvernement et Chambre des députés continuent à s’activer pour minimiser l’impact du Brexit. Les premiers concernés seront les citoyens britanniques résidant au Luxembourg.
Lundi, la Chambre a lancé ses travaux sur le projet de loi qui va régler le droit de séjour des quelque 6 000 Britanniques installés au Grand-Duché. En cas de Brexit ordonné, il est prévu d’accorder une phase de transition jusqu’au 31 décembre 2020 aux citoyens concernés, pendant laquelle ils continueront à profiter de la liberté de circulation et de séjour.
À partir de 2021, les citoyens britanniques seront considérés comme des ressortissants d’un pays tiers et devront disposer d’une carte de séjour.
En cas de Brexit dur, le ministère des Affaires étrangères compte adopter une «approche généreuse». Les Britanniques installés au Luxembourg pourront continuer à résider au Grand-Duché pendant douze mois, période pendant laquelle leur statut devra être réglé. En retour, le gouvernement britannique devrait accorder les mêmes droits pour les citoyens luxembourgeois vivant, travaillant ou étudiant au Royaume-Uni.
L’autre grand enjeu pour le Luxembourg est le secteur financier. Dès la fin janvier, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, avait assuré vouloir «éviter toute instabilité financière dans le cas d’un non-accord avec le Royaume-Uni». Un projet de loi prévoit de prolonger le passeport financier européen accordé aux entreprises du secteur financier britannique, installées au Grand-Duché.
Des mesures sont également prévues pour assurer le maintien de connexions routières, aériennes et ferroviaires entre le continent et le Royaume-Uni.
D. M.