La guerre d’agression russe contre l’Ukraine amène l’UE à revoir ses budgets de défense à la hausse. En parallèle, les travaux sont engagés pour faciliter, le cas échéant, les convois militaires à travers plusieurs États membres. L’inspiration provient de l’espace Schengen, qui garantit la libre circulation entre les pays formant cette zone.
Adopté le 19 novembre dernier par la Commission européenne, le paquet Mobilité militaire 2025 a été discuté jeudi dernier à la réunion des ministres européens en charge du Transport. Il comprend un ensemble de mesures pour garantir le «déplacement rapide, coordonné et sécurisé du personnel et du matériel militaires au sein de l’Union européenne».
«Ce paquet vise à renforcer la posture de défense de l’Europe en s’attaquant aux obstacles à la mobilité militaire dans les domaines réglementaire, infrastructurel et capacitaire — des aspects critiques qui freinent actuellement le transport militaire transfrontalier», complète la Commission européenne dans un communiqué.
Il est prévu d’établir d’ici 2027 cet espace «Schengen militaire». L’initiative est saluée par la ministre luxembourgeoise Yuriko Backes, qui occupe à la fois les ressorts de la Mobilité et de la Défense.
«Des règles complexes en temps de paix peuvent transformer un simple convoi en casse-tête logistique», note la Commission européenne. Pour permettre le transit transfrontalier d’un convoi militaire en quelques jours, l’UE compte se donner des règles harmonisées, des itinéraires prédéfinis et des autorisations numériques interopérables.