L’association des Médecins salariés hospitaliers (MSH), réunie hier soir en assemblée générale, a acté, à une large majorité, une adaptation de ses statuts.
Ce pas ouvre la porte aux médecins libéraux exerçant une activité hospitalière. La décision marquerait un «tournant majeur dans l’évolution de l’association et dans la représentation des médecins hospitaliers au Luxembourg».
Les MSH changent aussi de nom en devenant l’association des Médecins du secteur hospitalier. «Cette nouvelle appellation reflète davantage la diversité, l’unité et le rôle central de l’ensemble des médecins hospitaliers dans le système de santé luxembourgeois», précise un communiqué.
«Cette évolution permettra d’inclure toutes les formes d’exercice hospitalier, renforçant la représentativité et la cohésion entre les différentes catégories de médecins travaillant en milieu hospitalier», poursuit cet écrit.
Il faut situer la transformation des MSH dans le contexte du bras de fer engagé par l’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) avec la CNS et la ministre de la Santé, Martine Deprez.
La nouvelle association dit promouvoir la solidarité, l’équité et «refuse toute évolution vers une médecine à deux vitesses». Ce positionnement est aussi à mettre en relation avec la revendication de l’AMMD d’une plus grande libéralisation de la médecine libérale.
Les MSH confirment leur position en faveur d’un conventionnement obligatoire et leur «opposition à une liberté totale de fixation des prix, qui mènerait inévitablement à une médecine de classe et à une inégalité entre patients».
L’association souligne «avec conviction que la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce et que la solidarité, la responsabilité et l’universalité doivent rester les fondements du système de santé».
Il reste à déterminer dans quelle mesure ce nouveau syndicat élargi va redistribuer les cartes dans la négociation d’une nouvelle convention avec la CNS, après la résiliation voulue par l’AMMD.