Dix tireurs à la fois pour atteindre des cibles à 50 mètres de distance dans toutes les conditions. Le nouveau stand de tir de la police a été inauguré hier.
Avant, ils avaient 15 mètres, mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, les élèves policiers comme leurs aînés en formation continue peuvent profiter d’une distance de 50 mètres dans un stand de tir entièrement souterrain qui se fond dans un environnement idyllique.
Cela peut paraître paradoxal, mais le stand de tir de la police grand-ducale jouxte un centre hippique au Reckenthal. Effrayés les chevaux? Non, ils n’entendent pas une balle siffler. Et ça fait belle lurette que tireurs et cavaliers cohabitent dans ce petit coin idyllique de la capitale, à l’orée du Bambesch.
Et si c’est le député-maire de Strassen, Guy Greiveldinger, qui a tenu un petit discours, hier, c’est parce que le Reckenthal est à cheval (encore!) entre les deux communes, mais c’est bel et bien Strassen qui a donné les autorisations de construire. Le résultat donne un stand de tir dernier cri, entièrement souterrain avec un toit végétal afin qu’il se fonde dans l’environnement.
Hier, deux ministres et une dizaine de députés ont fait le déplacement pour inaugurer cette nouvelle infrastructure de la police grand-ducale en pleine phase de modernisation. Le ministre de tutelle Étienne Schneider sait que la réforme engagée n’est pas simple, mais se réjouit de voir que la discussion porte ses fruits et que 130 personnes concernées se sont proposées pour participer aux différents groupes de travail qui planchent sur la réforme.
Étienne Schneider, au passage, félicite François Bausch, à ses côtés, qui a réussi à construire le nouveau stand de tir pour 6,6 millions d’euros, une somme inférieure au devis initial.
Le bâtiment est long de 83 mètres pour une largeur de 16,9 mètres et permet un entraînement simultané à 10 tireurs sur une distance maximale de 50 mètres. Auparavant, ils ne pouvaient être qu’à 8 et la distance maximale de tir était de 15 mètres. Le directeur de l’école de police, Marc Welter, a expliqué que chaque policier pourra à l’avenir effectuer jusqu’à trois entraînements de tir par an, au lieu de deux actuellement.
Mais surtout, ce stand de tir permet de simuler toutes sortes de situations. Les élèves apprendront le tir de nuit, ils apprendront aussi à tirer avec les lumières bleues de leur gyrophare, avec le bruit de leur sirène pour les replacer au plus près d’une situation réelle.
L’accès au nouveau stand de tir se fait par un escalier, mais aussi par une rampe par laquelle la police peut accéder avec des véhicules ou autres équipements nécessaires à construire différents scénarios. Bref, du haut de gamme. La ventilation, optimale, sera particulièrement appréciée par les habitués.
Extension au Verlorenkost
La journée d’inauguration ne s’arrêtait pas là. Après le stand de tir, tout le monde est passé à l’autre extrémité de la ville, au Verlorenkost, pour la visite de l’extension du bâtiment administratif de la police, situé rue Pierre-et-Marie-Curie et abritant notamment le service circonscription régionale de Luxembourg.
L’objectif principal du projet d’extension et de transformation est de transférer et de regrouper plusieurs services de la police répartis sur trois sites, à savoir Hamm, Kalchesbrück et Verlorenkost pour ainsi libérer les bâtiments de la rue Glesener, de la rue Wallis et de la rue Fischer ainsi que de l’ancien service technique de la gendarmerie.
L’extension est accolée au bâtiment existant et composée de trois étages abritant bureaux, hall d’entrée, différentes salles, une cuisine et un réfectoire. Un parking souterrain se situe sous l’extension. La superficie totale du bâtiment est passée à 20 000 m2 et le coût de l’opération d’extension s’élève à près de 30 millions d’euros.
Geneviève Montaigu