Le gouvernement a accordé, hier, son feu vert au développement d’un second satellite de défense, qui pourra mettre à disposition des gouvernements et des armées des services de connectivité ultrasécurisés.
Le besoin d’augmenter considérablement l’effort de défense, à 2 % du revenu national brut (RNB) dès cette année, a accéléré la prise de décision pour augmenter la capacité satellitaire du Luxembourg. Le gouvernement a pris l’engagement de procéder à une augmentation de capital à hauteur de 100 millions d’euros pour permettre à la société LuxGovSat, entité gérée à parts égales par l’État et SES, de lancer le projet de développement du satellite «GovSat-2», destiné aux communications gouvernementales et militaires.
Le Premier ministre, Luc Frieden, n’a pas pu avancer d’enveloppe budgétaire finale pour l’acquisition, le lancement et l’exploitation du satellite. En 2018, la facture finale pour la mise en orbite de GovSat-1 se chiffrait à 225 millions d’euros, dont 50 millions d’euros pris en charge par l’État, 50 millions d’euros injectés par SES et un emprunt de 125 millions d’euros, contracté par LuxGovSat.
«Le satellite GovSat-2 fait partie intégrante de nos efforts pour renforcer notre défense et sécurité. Il est important que l’on démontre à nos alliés de l’OTAN notre savoir-faire pour mettre à disposition des capacités que d’autres pays ne sont pas en mesure de fournir», développe le Premier ministre. De plus, l’investissement étatique dans le projet GovSat-2 aura un retour économique concret pour le Luxembourg, un fil rouge de la nouvelle stratégie de défense.
Pour l’instant, il est prévu que le nouveau satellite soit mis en orbite en 2029 ou 2030, de préférence avec un lanceur européen. En 2018, GovSat-1 s’était envolé à bord d’une fusée Falcon-9 (Space X) dans l’espace.