Un clip réalisé sur une chanson de Serge Tonnar met en scène des réfugiés et des résidents luxembourgeois sous le titre « Mir wëllen iech ons Heemecht weisen » (« Nous voulons vous montrer notre patrie »).
Dévoilé mardi lors de l’inauguration du nouveau local d’accueil social de la gare (« Para-Chute »), ce clip de 4 minutes 30 se veut une ode au vivre-ensemble luxembourgeois. Réalisées par Yann Tonnar sous la direction chorégraphique de Sylvia Camarda, les images mêlent des migrants et des résidents de toutes origines, tantôt en train de danser, tantôt voyageant en train au Grand-Duché.
« La musique, l’image et la danse sont trois modes d’expression qui permettent de dépasser les barrières culturelles et de se réunir dans un processus créatif solidaire », expliquent les concepteurs. « Le texte ne de la chanson ne parle pas d’un problème, mais d’une chance qu’a notre petit pays de montrer de la grandeur face aux destins des réfugiés. »
Un pied de nez aux « mauvais patriotes »
Le clip se termine par une danse « souterraine » en gare de Luxembourg. «Mir wëllen iech ons Heemecht weisen» est un extrait de la chanson «De Feierwon» (« Le wagon de feu ») de Michel Lentz, qui fut chantée pour la première fois le jour du départ du premier train à la gare de Luxembourg, le 4 octobre 1859. Il s’agit d’une chanson patriotique dont est également issu le credo national «Mir wëlle bleiwe wat mer sinn» («Nous voulons rester ce que nous sommes»).
En citant des passages entiers de Michel Lentz, Serge Tonnar veut tirer la langue « aux mauvais patriotes ». «Le vrai patriotisme est celui qui associe sa patrie à l’ouverture, la bienveillance et l’altruisme», indique l’association porteuse du projet, qui porte le même nom que la chanson. Ses membres mènent des projets culturels pour améliorer l’accueil des réfugiés au Grand-Duché.
Le Quotidien