À l’occasion de la journée mondiale de l’hépatite, le Luxembourg poursuit sa mobilisation et son engagement contre cette épidémie silencieuse.

Le 28 juillet aura lieu la journée mondiale contre l’hépatite. À cette occasion, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale tient à rappeler l’importance de la prévention, du dépistage et de l’accès aux traitements pour lutter avec efficacité contre les hépatites virales. «Trop de personnes ignorent encore qu’elles vivent avec une hépatite virale. Le dépistage précoce sauve des vies. Nous devons poursuivre nos efforts pour lever les tabous, renforcer l’information et garantir que chaque personne ait accès aux traitements», souligne Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.

Le ministère de la Santé rappelle que les hépatites virales peuvent toucher l’ensemble de la population. Un test de dépistage reste possible auprès de son médecin traitant. Pour rappel, une hépatite virale est une inflammation du foie causée par certains virus. Plusieurs types d’hépatites existent. Certaines peuvent être transmises par l’eau ou les aliments contaminés. Il s’agit généralement d’infections aiguës. Les hépatites B, C et D sont, quant à elles, transmises par le sang et les fluides corporels. Elles peuvent devenir chroniques.

De nombreuses avancées

Au Luxembourg, des avancées significatives ont déjà été menées en matière de prévention. Lancé en 2022, le programme Outreach a permis de renforcer la prise en charge des populations les plus à risque pour l’hépatite C, notamment les personnes consommatrices de drogues. Depuis le lancement de ce projet, plus de 250 dépistages de ce type d’hépatite ont été effectués, permettant d’identifier 118 personnes atteintes d’une infection active. À ce jour, 40 de ces patients ont terminé leur traitement avec succès et sont aujourd’hui guéris. D’autres avancées ont également été obtenues ces dernières années en milieu carcéral. Le Centre pénitentiaire de Luxembourg (CPL) est sur le point d’atteindre son objectif de l’élimination de l’hépatite C.

Depuis 2025, la Jugend- an Drogenhëllef en collaboration avec le CHL pilote un programme de soutien par les pairs visant les usagers de drogues touchés par l’hépatite C. Le projet vise à recruter d’anciens consommateurs de drogues en voie de réinsertion sociale, ayant eux-mêmes vécu une infection par l’hépatite C. Enfin, depuis 2024, la structure MARGA offre un accueil de jour aux femmes adultes usagères de drogues illicites.