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Tristesse et colère dans les rangs de Déi Gréng


Chez les verts, on oscille entre déception, appels au calme, larmes... (Photo Fabrizio Pizzolante)

Chez les verts, on oscille entre déception, appels au calme, larmes…

Tristesse et colère : Gina Árvai a pleuré en découvrant les résultats. «Ça me touche vraiment, dans mes valeurs et mon cœur. L’élite politique a voulu nous faire croire que tout allait bien, que le système d’intégration était parfait, qu’on était plus ouvert que les autres pays… Le Luxembourg se regarde enfin dans le miroir : oui, il y a un problème», clame la porte-parole de déi jonk Gréng. Et de fustiger le CSV, «son double-jeu» lors du référendum, «sa responsabilité, en n’ayant pas affronté ces problèmes quand il le pouvait»…

Un coup de gueule qui tranche avec la résignation et les appels aux calme qui régnaient, hier, dans les locaux du groupe parlementaire des verts. Christian Kmiotek, co-président du parti : «C’est un message clair et sans appel, et il faut le respecter. Bien sûr, on est déçu, car le vote des résidents et des jeunes est dans l’ADN de notre parti depuis des décennies.» «Je pense que ce non est motivé par l’affectif, poursuit-il. Ce non ne veut pas dire que les luxembourgeois sont racistes, loin de là ! Mais il a manqué un travail d’information, de fond, plutôt que ce sprint.»

Claude Adam, député et porte-parole de la campagne, est à moitié surpris: «J’ai senti, vers la fin de la campagne, que le non prenait de l’ampleur, donc le non n’est pas une surprise, même s’il a un poids énorme.» Il lance un appel : «On a eu, à la fin de la campagne, un clivage entre les différents partis politiques. Aujourd’hui, on doit tous avoir le même objectif : le vivre ensemble».

La députée Josée Lorsché, elle, refuse la perspective d’un clivage sociétal : «Je ne vois pas un danger de fracture, ou d’apartheid politique des étrangers. On a une tradition d’immigration forte, de solidarité aussi, les Luxembourgeois ne sont pas séduits par l’extrémisme… Donnons-nous le temps.»

Romain Van Dyck

Un commentaire

  1. Il reste un apprentissage à faire au sein des ‘déi Gréng’. « Le Luxembourg se regarde enfin dans le miroir : oui, il y a un problème», clame la porte-parole de déi jonk Gréng. » ce constat, les ‘déi Gréng’ feraient bien de le mettre en œuvre chez eux mêmes. Avec un peu de patience, certains découvriraient sûrement des choses intéressantes découlant de l’histoire de notre petite nation.

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