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Tripartite : rendez-vous remis au 23 avril…


Pas grand-chose n’est ressorti ce matin de la triangulaire entre gouvernement et partenaires sociaux, si ce n’est que des groupes de travail ont été chargés de préparer le prochain rendez-vous, fixé au 23 avril.

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Gouvernement, syndicats et patronat ont décidé de s’accorder un délai afin de parvenir à un accord rencontrant les intérêts de chacune des trois parties. (Photo : François Aussems)

La rencontre aura duré moins de deux heures. Un laps de temps relativement court, mais qui aura au moins permis aux trois parties (gouvernement, syndicats et patronat) de s’accorder sur une méthode de travail et un calendrier communs.

La méthode de travail en question n’est pas une nouveauté en soi et avait déjà été mise sur la table. Il s’agira de déléguer le travail à des groupuscules composés chacun de représentants des trois camps. « Des groupes de travail ont été constitués selon les thématiques à traiter, dont la compétitivité de l’économie, le marché du travail et la fiscalité », a expliqué le ministre de l’Économie Étienne Schneider.

Ces petits comités auront donc pour mission de se réunir à diverses reprises et de faire avancer les principaux dossiers jusqu’au 23 avril, date de la prochaine rencontre entre ministres, responsables syndicaux et cadres du patronat. Une échéance qui permettra de tirer un premier bilan.

> Méthode de travail en cercles restreints

Concrètement, il a été acté que le Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE) se chargera des dossiers relatifs à la lutte contre le chômage, la formation, la protection sociale et la conciliation entre vie professionnelle et familiale.

Toutes les questions ayant trait à la sécurité sociale seront également traitées à ce niveau, voire au sein du groupe de travail dénommé « protection sociale » et déjà constitué depuis septembre dernier. De même que les dossiers afférents à la réforme du congé parental, à l’amélioration de la préretraite progressive et aux plans d’organisation de travail (POT). La future réforme fiscale planifiée sera, elle, discutée dans les murs du Conseil économique et social (CES), après qu’un groupe de travail spécifique ait pu effectuer une collecte de données statistiques et consulté des experts fiscaux

> Optimisme général affiché

Les thématiques de la compétitivité et de la simplification administrative seront quant à elles également abordées au sein de différents groupes de travail distincts.

Si, côté gouvernement, on s’est félicité de « la bonne ambiance régnante », au cours de la rencontre, une relative satisfaction était également de mise dans les rangs syndicaux et patronaux.

Le président de l’OGBL, André Roeltgen, a salué que l’accord bilatéral conclu avec le gouvernement, en novembre dernier, a été « confirmé et ce, sans qu’aucune contrepartie n’ait été émise ». Le point sensible de l’éventuelle révision du salaire social minimum n’a par contre pas été abordé. Même son de cloche dans les propos de Patrick Dury, président national du LCGB : « Nous sommes satisfaits de l’accord trouvé antérieurement », a-t-il signifié. Le secrétaire général de la CGFP, Romain Wolff, s’est pour sa part focalisé sur la future réforme fiscale : « Il faut que nous ayons de bonnes bases pour la réaliser. Or, les données statistiques font encore défaut et le gouvernement devra se concerter « en interne » ». Bref, la CGFP reste sur sa faim.

Quant à Michel Wurth, représentant du patronat, il a évoqué « un nouveau départ ». Avant d’expliquer vouloir attendre « la transposition en pratique » d’un potentiel futur accord à trois. « Il faut mettre les entreprises en confiance et leur fournir des facteurs de prévisibilité », a-t-il conclu, précisant que le dialogue avec les syndicats avait été « civilisé et positif ». De quoi augurer d’une suite positive aux débats, qui se dérouleront dans l’ombre jusqu’au 23 avril.

De notre journaliste Claude Damiani


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