La date pour la gratuité des transports publics est avancée d’un jour. L’annonce à été officialisée ce jeudi par le ministre François Bausch.
La presse nationale et internationale était conviée ce jeudi au Tramsschapp, le centre de remisage du tram, pour le lancement officiel de la gratuité des transports publics. C’est en fanfare, avec des clips vidéo et des petits concerts, que tous les détails de la #freemobility ont été présentés. Pour rappel : le Luxembourg sera le tout premier pays au monde à introduire la gratuité des transports publics, pour les résidents mais aussi tout visiteur du pays.
Le ministre de la Mobilité, François Bausch, avait une annonce surprise sous le coude : la gratuité des trains, bus et du tram sera effective dès samedi, soit 24h plus tôt que prévu. « C’est pour honorer l’année bissextile, mais aussi pour permettre à toutes les personnes de se rendre gratuitement au festival de musique, organisé samedi au Tramsschapp », explique un ministre plein d’enthousiasme.
Seule la 1re classe dans les trains restera payante (6 euros par jour, 660 euros par an). Pour tous les autres trajets sur le territoire national, plus aucun titre de transport ne sera nécessaire.
Les frontaliers en partie délestés
Pour les frontaliers, la situation est plus complexe. « Nous avons conclu des accords avec la France, la Belgique et l’Allemagne pour que la part luxembourgeoise des tickets et abonnements soit sortie du calcul pour définir le prix. Les navetteurs profiteront donc d’une forte réduction du prix pour se rendre au Luxembourg », note François Bausch.
Par contre, les passagers utilisant les gares frontières de Volmerange, Athus et Audun-le-Tiche, qui font partie du réseau CFL, vont pleinement profiter de la gratuité des transports. Une extension de la gratuité vers d’autres gares (par exemple Arlon) n’est pas prévue.
La multimodalité comme clé
La gratuité ne sera pas le point final de la stratégie de mobilité durable que le gouvernement met en place. « On est à mi-chemin. D’ici 2025, le réseau sera bien mieux adapté à gérer les flux de trafic », indique le ministre. Les besoins en mobilité devraient augmenter de 20% d’ici 2025.
« Ce n’est pas la seule mobilité gratuite, ni l’État, ni les communes, ni les usagers seuls qui constituent la solution. La multimodalité doit jouer, soit la combinaison entre les différents moyens de transport. L’objectif doit être de transporter au mieux les gens d’un point A vers un point B », résume François Bausch.
Gratuité sur tous les réseaux
À partir de samedi donc, il sera possible de voyager gratuitement sur les réseaux CFL, AVL, Luxtram, TICE et RGTR. Il s’agit d’un coût annuel de 41 millions d’euros à combler par l’État et de 16 millions d’euros pour la Ville de Luxembourg.
« Si on veut rester un pays attrayant et garder une économie dynamique sans perdre en qualité de vie, il n’y a pas d’autre choix que de réunir tous nos efforts pour miser sur des transports publics performants, mais aussi sur la mobilité douce », conclut Lydie Polfer, députée-maire de Luxembourg.
David Marques