Les gouvernements belge et luxembourgeois ont conclu ce mardi un nouvel accord en matière de télétravail. À l’occasion du sommet «Gäichel», il a été décidé que les frontaliers belges pourront profiter de dix jours de télétravail supplémentaires.
Bonne nouvelle pour les près de 48 000 frontaliers belges qui travaillent Grand-Duché. La pandémie de coronavirus et le recours renforcé au télétravail a été le dernier déclic pour revoir à la hausse le contingent de jours qu’un salarié frontalier peut travailler à distance sans tomber sous le régime fiscal de son pays de résidence.
Jusqu’à présent, la limite accordée par l’État belge était de 24 jours par an. Ce quota sera augmenté à 34 jours à partir de 2022. L’accord a été officialisé et signé ce mardi lors du sommet entre les gouvernements belge et luxembourgeois, qui s’est tenu au Kirchberg.
«Un saut qualitatif important»
«Il s’agit d’un accord à la belgo-luxembourgeoise», est venu commenter le Premier ministre belge, Alexander De Croo, qualifiant l’accord de «grande avancée». «Cet accord va promouvoir et faciliter la mobilité entre nos deux pays», s’est félicité de son côté le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel.
Le ministre des Finances du Grand-Duché, Pierre Gramegna, évoque lui un «saut qualitatif important» qui va offrir «une plus grande flexibilité aux travailleurs frontaliers». L’accord est également valable pour les résidents luxembourgeois qui travaillent en Belgique.
En attendant 2022, l’accord belgo-luxembourgeois sur le télétravail pendant cette période de pandémie reste en vigueur jusqu’au 30 septembre. Les jours de travail à distance ne sont pas pris en compte pour le contingent annuel actuel de 24 jours.
Les frontaliers français (encore) bloqués à 29 jours
Les frontaliers belges vont bénéficier dès janvier de l’accord fiscal le plus généreux dans le domaine du télétravail. Pour l’instant, les frontaliers français disposent d’un contingent annuel de 29 jours et les frontaliers allemands peuvent télétravailler 19 jours par an. Ici aussi, des accords transitoires sont en vigueur en raison de la pandémie, jusqu’au 30 septembre pour la France et jusqu’au 31 décembre pour l’Allemagne.
David Marques