Les taxis «zéro émission» (électriques ou à hydrogène) pourront bientôt obtenir des licences bien plus facilement que les taxis classiques, ce qui pose problème au Conseil d’État et à la fédération luxembourgeoise des taxis, qui craignent une concurrence déloyale…
« Le problème de base, c’est que, d’un côté, on limite le marché avec le nombre de licences de taxi et, de l’autre, on donne un passe-droit pour ceux qui ont un taxi électrique », résume Olivier Gallé, contacté par Le Quotidien. Le président de la fédération des taxis n’est pas le seul à tiquer sur le projet de loi réformant les services des taxis.
Dans un avis publié il y a quelques jours, le Conseil d’État a aussi trouvé matière à redire. Et pour une fois, ce n’est pas le prix des courses ou la concurrence des taxis illégaux qui sont visés. Un amendement au projet de loi intègre en effet un nouveau type de taxi, le taxi «zéro émission», qui ne dégage pas de gaz CO2 ou de gaz NOx. Bref, traduit Olivier Gallé, «des voitures non polluantes, fonctionnant soit à l’électrique, soit à l’hydrogène».
Or le projet de loi crée un régime spécial pour ces véhicules, au niveau de l’attribution des licences. Car, au Luxembourg, ces licences limitent le nombre de taxis autorisés. On comptait ainsi 483 taxis immatriculés en 2014. Pourtant, remarque le Conseil d’État, les licences pour l’exploitation des taxis «zéro émission» pourront être accordées, même si cela fait dépasser le nombre maximal de licences par zone.
Romain Van Dyck
Initiée en 2013 par l’ancien ministre Claude Wiseler, la réforme du secteur des taxis a connu un rebondissement en mars dernier, après l’adoption d’un amendement au projet du loi, qui a deux objectifs phares : éliminer les taxis illégaux qui sillonnent les rues et faire baisser le prix de la course en favorisant la concurrence.
Par exemple, le client ne sera plus obligé de prendre le taxi se trouvant au début de la file, il pourra faire jouer la concurrence. Et les prix seront affichés à l’extérieur et à l’intérieur du taxi, pour les mêmes raisons. Sauf que la fédération des taxis affirme au contraire que le texte va alourdir la réglementation et peser sur le portefeuille des salariés.
Olivier Gallé évoquait ainsi récemment dans Le Quotidien, «toute la paperasserie» qu’il faudra fournir à l’immatriculation d’un nouveau véhicule, dénonçant des exigences en termes d’affichage des tarifs, d’autocollants obligatoires «chers et vite usés», qui feront passer le coût d’une immatriculation à «1 500 euros contre 50 actuellement».
Il dénonçait aussi un doublement du prix de la licence et les taxes diverses «dont le coût sera forcément répercuté sur le prix de la course». Pour que les tarifs baissent, le président de la fédération propose plutôt que l’État subventionne les taxis comme on subventionne les sociétés d’autobus qui roulent pour le compte du secteur public, ou encore que les bus de nuit soient remplacés par des courses en taxi à coût modéré.
Le ministre du développement durable et des infrastructures, François Bausch, a tenu ce mercredi à réagir aux propos du président de la fédération des taxis.
Olivier Gallé accusait notamment le gouvernement de ne pas avoir contacté les représentants du secteur du taxis dans le cadre du projet de réforme de ce secteur. «C’est faux, nous avons déjà eu plusieurs réunions. Mais M. Gallé est coutumier de ce genre de mensonges dans la presse» rétorque le ministre. Il rappelle au passage que «M. Gallé ne représente pas le secteur des taxis en entier», et qu’il «cherche avant tout à défendre ses propres intérêts», Olivier Gallé étant responsable d’une société de taxis (Colux Taxis).
«La vérité, c’est qu’il craint pour sa position sur le marché des taxis, et qu’il fait tout pour empêcher la concurrence. Car l’arrivée d’acteurs du transport sur ce marché a fait baisser les prix. Mais il n’y a pas que les prix qui laissent à désirer : la qualité des taxis aussi.»
Cela doit donc changer, même si cela bouscule certains, prévient le ministre, expliquant que l’amélioration de la concurrence permettra de faire baisser les prix et d’améliorer l’offre. L’objectif sera aussi «de mettre fin aux taxis noirs, illégaux, avec des possibilités de sanctions lourdes, comme la confiscation des véhicules ».
Enfin, concernant les taxis «verts» (zéro émissions de gaz polluants), il relève une contradiction dans le discours d’Olivier Gallé : «Il se contredit en disant craindre pour la qualité de ces taxis verts, tout en disant redouter leur concurrence». Mais ces critiques ne l’empêchent pas d’être confiant : «Le projet de loi avance, et j’espère bien faire passer la loi avant Noël» conclut-il.
Romain Van Dyck
Retrouvez notre dossier spécial dans Le Quotidien papier de ce mercredi 26 août.
Super comment et que faisons nous a petange la commune gagne bien ils ont 18 ou plus de plaques taxi et 5 emplacement susuper non??
Je trouve drôle les messieurs qui n’ont jamais été dans un taxi décide des choses plus. …….ça va pas
Un mensonge on a du mal à dire deux fois la même chose. Seulement la vérité. Merci cher monsieur pour votre remarque
Je trouve drôle les messieurs qui n’ont jamais été dans un taxi décide des choses plus. …….ça va pas
Des voitures, des Électriques ou à hydrogène, si un progression hyper technologie, a ajoutée a l’environnement dans la zone de cet pays, en effet, 483 taxis , autoriser par l’état, un chiffres, portée par le texte du journal, se ne reste que de réorganiser le champs de circulation du Luxembourg, pour le bien d’activité et au service du citoyenne, a l’encontre des déloyaux. Merci bien.