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Strassen : la décontamination de l’eau ne pouvait se faire par l’armée


Plus de 10 000 habitants ont été touchés par une contamination de l’eau à Strassen. (Photo : isabella finzi)

Le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes, précise les mesures de prévention et le rôle limité de l’armée en cas de contamination du réseau d’eau potable.

Le 8 septembre dernier, le réseau d’eau potable de Strassen a été contaminé. Une question parlementaire avait été adressée au ministre de l’Environnement, Serge Wilmes, sur l’incident survenu après de fortes pluies. Plus de 10 000 habitants ont donc été touchés par cette contamination, ce qui a contraint la commune à distribuer de l’eau en bouteille. L’eau du robinet, contaminée par des bactéries E. coli, ne répondait plus aux normes sanitaires, obligeant la population à faire bouillir l’eau avant consommation et à éviter de laver à l’eau du robinet les aliments consommés crus.

Ce contexte a conduit le député Sven Clement (Pirate) à s’enquérir des mesures préventives, des plans d’urgence et de la communication à adopter en cas de pollution ainsi que sur un éventuel recours aux installations de traitement d’eau de l’armée.

Dans sa réponse, le ministre a souligné que la loi du 23 décembre 2022 sur l’eau potable impose une analyse détaillée des risques et la mise en place de mesures préventives pour protéger les infrastructures. Il a souligné l’importance d’une «conception résiliente» des réseaux et du développement de points d’alimentation supplémentaires, par exemple via des raccordements entre communes ou entre syndicats des eaux. Le ministre assure que ces principes seront intégrés dans la future stratégie nationale de l’eau.

Un déploiement envisagé qu’en dernier recours

Le ministre a également précisé que chaque fournisseur d’eau doit disposer d’un plan d’urgence comprenant une stratégie de communication efficace afin d’informer rapidement la population en cas de contamination. Les communes ont la responsabilité d’avertir sans délai les établissements accueillant des publics vulnérables, tels que les crèches ou maisons de retraite.

Concernant le rôle de l’armée, Serge Wilmes a insisté sur le fait que ses unités mobiles de traitement d’eau sont d’abord réservées à ses propres missions. Leur déploiement n’est envisagé qu’en dernier recours, «dans les cas de contamination graves et durables» ou lorsque les solutions locales, du type interconnexions, aides intercommunales ou syndicales, s’avèrent insuffisantes.