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[Statistiques] Jusqu’à 11,2% de trains supprimés vers Thionville/Metz !


François Bausch communique ce mercredi sur les statistiques de suppression de train : la ligne 90 remporte la palme, de loin (photo : archives Editpress).

Dans une réponse parlementaire publiée mercredi, le ministre François Bausch détaille les statistiques du 1er semestre 2018 des suppressions de train au Luxembourg.

Sur l’ensemble du réseau, «hors grève», c’est très satisfaisant  : 3,2% de trains supprimés, soit légèrement mieux qu’en 2017. Mais la ligne la plus empruntée, la 90 vers Thionville et Metz, affiche des chiffres calamiteux : 11,1 % de suppression de trains en heure de pointe le matin, grèves françaises incluses, et 11,2% en heure de pointe le soir.

L’impact des grèves françaises est à minorer : en comparant avec l’ensemble de l’année 2017 (dont la période de l’accident ferroviaire de février) on tombe sur des chiffres de seulement trois points en dessous sur la même tranche, soit 8,2% de trains supprimés en heure de pointe le matin, sur la ligne 90.

En clair, sur la ligne transfrontalière, cela fait plus d’un an et demi que près d’un train sur dix est totalement ou partiellement (saut d’arrêts) supprimé le matin et le soir… avec des taux de remplissages qui dépassent les 100% quand ça roule.

François Bausch explique par ailleurs que les trains supprimés ne sont pas pris en compte dans les statistiques sur la ponctualité. Au problème des suppressions (partielles, totales) s’ajoutent donc des problèmes de retards.

À l’inverse, la ligne qui connaît le moins de suppression de train est celle qui dessert l’est du pays (ligne 30) : 1,3% de suppression de train le matin en heure de pointe !

Désengorger la gare centrale

«Le réseau ferré luxembourgeois a certaines particularités, telles que son organisation en étoile autour de la gare de Luxembourg, son trafic transfrontalier intense ou encore sa mixité de transports voyageurs et marchandises, détaille le ministre dans sa réponse. Ainsi, avec en moyenne 1000 trains par jour [dans le pays], le réseau fonctionne en heure de pointe au maximum de sa capacité, avec des cadences soutenues.» Le moindre problème devient un grain de sable qui oblige à des suppressions de train pour ne pas décaler tous les horaires du réseau, particulièrement sur les lignes fortement cadencées, comme la 90.

Le ministre rappelle que de nombreux chantiers ont été lancés (et certains achevés) ces dernières années, pour repenser le réseau et désengorger les goulots vers la gare centrale.

Il s’agit tout de même d’une modernisation à 3,8 milliards d’euros sur la décennie 2013-2023, avec des projets aussi variés que des dédoublement de voies (Bettembourg-Luxembourg), des parking-relais en périphérie du pays (Rodange etc.), des nouveaux quais en gare de Luxembourg et des nouveaux pôles multimodaux comme celui du Pfaffenthal.

Le Quotidien.