Le député Laurent Mosar a demandé des précisions sur le soutien du Luxembourg dans la start-up spatiale Spire qui affiche en 2018 plus de 7 millions d’euros de pertes.
En constatant une perte de plus de 7 millions d’euros en 2018 de la start-up Spire, dont le siège européen se trouve au Luxembourg dans le cadre de l’initiative spatiale «spaceresources», le député Laurent Mosar (CSV) a demandé, par le biais d’une question parlementaire au ministre de l’Économie, Étienne Schneider (LSAP), de dissiper ses inquiétudes sur l’engagement du Luxembourg dans cette start-up américaine. Il craint en effet un nouvel échec comme cela a été le cas avec l’investissement du Luxembourg dans la start-up Planetary Resources ou encore le repositionnement de la start-up Deep Spaces Industries désormais éloignée du «space mining».
Le député Laurent Mosar a donc demandé dans quelle mesure la jeune pousse Spire était impliquée dans l’économie luxembourgeoise et s’il n’y avait pas un risque de voir cette structure être présente au Grand-Duché uniquement pour y profiter de sa législation, notamment en matière de régime fiscal de la propriété intellectuelle.
Dans sa réponse à la question parlementaire, le ministre a souligné que Spire a choisi le Luxembourg en 2017 pour y installer son «quartier général européen en raison de l’expertise dans le secteur national de l’espace et de sa renommée internationale ainsi qu’en raison de l’environnement propice au développement des activités spatiales innovantes à haute valeur ajoutée».
20 personnes travaillent au Luxembourg
Avant de préciser : «Spire mène des activités d’ingénierie, de conception d’infrastructures, d’opérations de satellites, d’analyse de données et de développement d’affaires à partir du Grand-Duché.»
Le ministre a par ailleurs souligné dans sa réponse que la jeune pousse employait actuellement 20 personnes au Luxembourg sur ses 164 salariés dans le monde.
Concernant les pertes de la start-up, Étienne Schneider a expliqué qu’il «n’appartient pas au ministère de l’Économie de commenter les comptes d’une entreprise» tout en précisant «que les start-up enregistrent souvent des résultats négatifs lors des phases d’amorçage et d’expansion».
Concernant les niveaux d’investissement du Luxembourg dans Spire, Étienne Schneider a seulement précisé que la start-up «bénéficie d’un contrat-cadre de l’Agence spatiale européenne pour le développement de nouveaux services à valeur ajoutée, d’une enveloppe de 10 millions d’euros. Ce contrat couvre 50 % des coûts de développement, ce qui signifie que Spire contribue également à hauteur de 50 % (soit 10 millions d’euros) avec des fonds propres aux coûts de développement de ses nouveaux services. À ce jour, environ deux tiers de l’enveloppe ont été engagés sur des projets concrets».
J.Z.