Étienne Schneider, ministre de la Défense, rend visite ce jeudi et ce vendredi à un contingent de l’armée luxembourgeoise actuellement déployé en Lituanie dans le cadre d’une opération de l’OTAN visant à rassurer les États baltes vis-à-vis de l’attitude de la Russie dans la région. Comme un vent de guerre froide.
Quel que soit le nom qu’on lui donne, le climat de guerre froide est bel et bien de retour. Cette opération de l’OTAN en Lituanie s’intègre au plan de réactivité «Readiness Action Plan» (RAP), approuvé par l’Alliance atlantique lors d’un sommet en septembre 2014 au Pays de Galles. « Visant à rassurer les pays membres de l’OTAN en Europe orientale, ce plan répond à l’attitude de la Russie dans la crise ukrainienne, perçue comme un facteur d’insécurité par les États baltes en particulier. Le RAP prévoit une présence continue de forces alliées terrestres ou aériennes sur le territoire de ces pays qui en font la demande », indique la direction de la Défense du Luxembourg.
Il s’agit ainsi d’un message à l’égard de la Russie dont les manœuvres dans le conflit frappant l’est de l’Ukraine depuis mars 2014 ont contribué à refroidir les relations avec l’OTAN.
Le contingent de 46 militaires luxembourgeois (peloton de reconnaissance) a ainsi rejoint des soldats belges déployés en Lituanie du 28 septembre au 1er novembre. Un entraînement aux opérations terrestres est réalisé sur place avec les soldats lituaniens et belges, de façon à travailler « l’interopérabilité » des troupes. Le contingent luxembourgeois est intégré comme compagnie d’infanterie dans le bataillon de manœuvre belge «Bevrijding/5 Ligne» de Bourg-Léopold.
Cette visite du ministre Étienne Schneider, en présence du ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, fait suite à une invitation du ministre lituanien de la Défense, Juozas Olekas.
Le Quotidien